06/12/2013

POUR QUE LE 12 DÉCEMBRE SOIT, ET DANS TOUT LE MONDE, UN JOUR INTERNATIONAL D’APPUI AU TRAVAILLEUR RENVOYÉ DU TRAVAIL,
PRISONNIER ET POURSUIVI


Les travailleurs continuent de gémir sous le poids de l'exploitation du capitalisme, de sa discipline et de sa domination, et cela depuis plus de deux siècles.
Les conditions de cette domination continuent, malgré le sang abondant qui a coulé depuis la moitié du XIXe siècle et jusqu'au premier mai 1886, date de la chute de dizaines de travailleurs qui réclamaient la journée maximale de travail de 8 heures.
Il y a quelques années, des dizaines de mineurs ont été assassinés dans l'une des mines de l'Afrique du Sud, suite aux coups de feu de la police.
Les prisons colonialistes sionistes enferment dans ses cachots des exploités de la Palestine qui ont lutté pour ses droits naturels, tandis que le droit international, criminel, sioniste et réactionnaire refuse la reconnaissance de ces droits à la terre, au travail et même à la vie.
Et en Tunisie ils ont assassiné des centaines d'ouvriers dans les événements de 1978 et pendant le soulèvement pour le pain, d’autres encore ont été arrêtés et inculpés après leur expulsion de leur postes de travail.
Les mineurs dans le sud de la Tunisie subissent toute espèce d'exploitation et d'exclusion, jusqu'à ce que le sud-est tunisien est devenu célèbre avec les mouvements des mineurs et leurs soulèvements qui ont été le prélude objectif du devenir révolutionnaire du 17 décembre qui continue jusqu'à aujourd'hui; où les ouvriers, avec les différents strates sociaux appauvris, ont livré beaucoup de luttes pour améliorer leur situation et pour  leur droit à l'autodétermination, à la souveraineté, contre le système capitaliste exploiteur et contre la dictature des appareils de son état.
Les derniers mois on a connu l'expulsion de 4.000 ouvriers dans Manzel Bourguiba et Manzel Jmil, de la même entreprise. Le rôle de la bureaucratie syndicale s'est limité à négocier avec le pouvoir, à accorder aux ouvriers renvoyés une compensation, en facilitant l'absorption des travailleurs et en les étouffant.
L'artiste brésilien Charles Latuff, a été menacé de mort par la police du capital, suite à sa condamnation des crimes de l’état contre les soulèvements dans les rues du Brésil pendant l’été dernier, dans le rejet de la paupérisation, de l'appauvrissement et de la marginalisation avec l'exposition du piège du pouvoir et de ses mensonges.
Le monde se souvient de la tragédie de la ville d'Ifni au sud du Maroc contre l'autorité tyrannique du monarque.
Le monde assiste tous les jours aux luttes des ouvriers résistant au Portugal, en Grèce, en Turquie, en Espagne et dans la plupart de l'Europe, de l'Amérique et en Asie contre l'exploitation du capitalisme et contre la dictature des marchés.
En Argentine, le peuple de Las Heras continue à soutenir ses enfants ouvriers dans leur lutte contre la bourgeoisie corrompue, après l'accusation contre onze ouvriers de la mort d'un policier. Ces ouvriers sont menacés de condamnations à perpétuité selon les conditions requises des lois correspondantes aux entreprises pétrolières au sud du pays. Le simple soulèvement contre des impôts prélevés de leurs déjà maigres salaires, mobilise l'état à commettre les crimes les plus horribles.
Le monde entier vit sous le joug d'un mode inhumain de production, qui accumule le bénéfice dans les mains d'une poignée de capitalistes, tandis qu'il accumule la misère, la maladie et la souffrance de la majorité des bras et des têtes des travailleurs et exploités du monde.
Nous, depuis les Instances Révolutionnaires Autonomes en Tunisie nous annonçons notre engagement totale dans la lutte des classes et dans la résistance ouvrière avec notre adhésion à la globalité des travailleurs, des chômeurs, des renvoyés et des marginalisés de tous les pays du monde, pour continuer le combat contre le système capitaliste, car il s’agit d’un système corrompu, criminel et inhumain.
Nous déclarons nous joindre aux organisations ouvrières qui, à travers le monde, luttent pour que ce 12 décembre devienne en le jour international du travailleur prisonnier et poursuivi.
Pour que le 12 décembre soit transformé en un jour international pour en finir avec l'injustice et pour résister à l'oppression des ouvriers!
Assez d’emprisonnement et d'accusation contre les travailleurs, les chômeurs et tous les êtres libres!
Le 12 décembre : pour en finir avec l'injustice contre le prolétariat!


Instances Révolutionnaires Autonomes
06/12/2013