15/7/2015
Où va la Grèce?
Le plébiscite de Syriza et son gouvernement bourgeois représentant des banquiers grecs et de Goldman Sachs a été une escroquerie grossière envers les travailleurs et le peuple.
Il a été démontré que le grand capital grec en banqueroute est un partenaire mineur de Maastricht et du FMI dans la faillite de la Grèce...
Dans leur Parlement fantoche tous ensembles ont voté une vraie confiscation contre le peuple
À bas l'attaque de Merkel-Tsipras contre la classe ouvrière grecque!
Ce pacte est le point de départ d'une nouvelle offensive contre les travailleurs de l'Allemagne et de tout le Maastricht impérialiste
Maintenant l'étincelle d'Athènes doit incendier Berlin et tout le continent!
Qu’ils s’en allient tous, qu’il n’en reste pas un seul !
POUR QUE LA CLASSE OUVRIÈRE EUROPÉENNE VIVE :
QUE LE MAASTRICHT IMPÉRIALISTE MEURE!
POUR LES ÉTATS-UNIS SOCIALISTES D'EUROPE
Les trotskistes de la FLTI nous avions raison. Le plébiscite du 5 juillet a été "un nouveau piège contre les travailleurs et le souffrant peuple exploité grec" (déclaration de la FLTI du 3 juillet). Dans notre déclaration nous disions "aussi bien avec le OUI qu’avec le NON c’est la classe ouvrière grecque et européenne celle qui payera la crise des banquiers et des transnationales "
Dans la même déclaration nous affirmions : "Le plébiscite est un mensonge antidémocratique, parce que ce n'est pas l'affrontement d'un 'programme des travailleurs' contre le 'programme des capitalistes'. Le NON de Syriza et le OUI de Merkel ce sont deux politiques des bandits impérialistes pour que ce soit la classe ouvrière celle que paye la crise ...". Nous affirmions également: "Le plébiscite est totalement antidémocratique et bonapartiste. Ils imposent aux travailleurs de tomber dans les braises de Syriza ou dans la rôtissoire de l'UE."
Qu'est-ce que la FLTI/Comité par la Refondation de la IVe Internationale a affirmé? Pour une lutte implacable contre le piège et le mensonge auxquels la classe ouvrière grecque a été portée! Notre position a été : "À bas le piège du plébiscite de Syriza, Merkel et le FMI! " Que le pouvoir de la classe ouvrière, qui existe et combat avec 32 grèves générales, se mette debout!
La vie a déjà donné son verdict. Le plébiscite a été un piège pour faire sortir les masses de la lutte révolutionnaire dans les rues et pour préparer des attaques supérieures à leurs conquêtes.
Le plébiscite: une véritable fraude anti démocratique
Avant le plébiscite, la Grèce avait proposé de réaliser des ajustements de 8 milliards d'euros comme point de départ pour négocier un nouveau rachat de sa dette. Tout de suite elle a redoublé le pari. Elle a appelé à un plébiscite qui a démontré être une véritable fraude. Quand le dernier vote du "NON" se terminait de compter, Tsipras, aux réunions avec l'UE, Merkel et Hollande, s'est assis à "améliorer sa négociation".
Dans sa nouvelle proposition après le référendum Tsipras a immédiatement offert que les ajustements soient de 13 milliards d'euros. Ils proposent de réformer le système de pensions -ce qui leur permet d'économiser 0,5 % du PIB et de 1 % par an à partir de l’année 2016-; augmenter graduellement l'âge de retraite à 67 ans; éliminer l'allocation aux plus basses pensions; augmenter la TVA ... Bien sûr, Syriza annonçait qu'il devenait "combatif" et proclamait qu'il allait augmenter 2 % les impôts à l'entreprenariat... Une plaisanterie de mauvais goût, parce que les armateurs de navires grecs et leurs banquiers au HSBC encaissent hors de la Grèce et ont leurs comptes dans l'extérieur.
Comme nous voyons dans les dernières nouvelles, ce plan ferme si la Grèce, comme débiteur donne en garantie à ses créanciers toutes les entreprises publiques, qui resteraient hypothéquées. Tsipras dira "c'est la meilleure négociation que nous avons pu obtenir".
En parlant clairement, le plébiscite du dimanche a été une fraude antidémocratique et un ultimatum. Puisqu'il a seulement obligé à voter pour "OUI" ou pour "NON", c'est-à-dire pour le plan de Merkel ou pour la proposition de négociation de Syriza. C'est la réalité. Les illusions des masses qu’avec le “ NON“ la Troïka et Merkel seraient vaincues sans vaincre le gouvernement bourgeois pro impérialiste de Syriza, c'était un piège tendu par Tsipras et toute la gauche réformiste mondiale.
Un plébiscite dans le régime bourgeois est totalement dictatorial et bonapartiste. Il n'a même pas un trait de démocratie bourgeoise formelle pour qu'il puisse être utilisé par les travailleurs à leur faveur.
Parce que si dans le plébiscite on avait eu à voter tout le programme de Merkel ou tout le programme de Syriza avec les mesures réelles que celui-ci proposait, les travailleurs ... auraient-ils voté pour celui de Syriza ? Catégoriquement pas. Parce que le plébiscite obligeait les travailleurs, comme nous insistions depuis la FLTI déjà sur notre déclaration du 3 juillet, à choisir entre les braises ardentes et l'huile bouillante. Justement pour cela le plébiscite a fonctionné comme un piège. C’est dont il s’est agi le référendum: d'empêcher que les masses reprennent la lutte pour récupérer leurs conquêtes, qu’elles ne déclarent pas la guerre à leurs oppresseurs, et pour les mener à croire qu’en votant NON elles pouvaient arrêter l'attaque brutale des capitalistes, de Merkel, de l'UE, du FMI ... et de Tsipras, un gouvernement représentant des banquiers impérialistes en Grèce.
La classe ouvrière peut utiliser les parlements bourgeois comme tribune de dénonciation parmi les rangs de l'ennemi et préparer ses combats. Ou, comme c'est le cas de la liberté d'expression, pour organiser des syndicats, etc. Mais les institutions bonapartistes de domination de la bourgeoisie, telles que sa justice, ses forces policières, et dans ce cas les référendums, ne peuvent pas être utilisées par les travailleurs, parce que ce sont des mesures bonapartistes et antidémocratiques, toujours du point de vue de la démocratie bourgeoise formelle. Ce plébiscite n'a été qu'une sommation aux masses pour qu’elles se suicident.
La discussion entre le "OUI" et le "NON" a été une fraude. Tsipras a toujours précisé qu'il n'était pas en question si la Grèce allait ou non continuer dans l'UE. Aujourd'hui Syriza peut dire que sa proposition était "le maximum qu'il a obtenu dans la négociation". Nous insistons, tous ceux qui ont collaboré avec ce piège de Syriza contre les masses doivent expliquer la fraude qu'ils ont avalisée.
Le parlement grec est en train de se réunir, et il restera déjà clair la fraude du "OUI " et du "NON". La droite de Nouvelle Démocratie et Syriza voteront pour "OUI à l'accord de Tsipras et Merkel". Et sinon, il y aura un nouveau piège : une nouvelle déviation parlementaire pour canaliser toute irruption de masses. Et sinon, la caste d’officiers de l'armée grecque, membre de l'OTAN, viendra à mettre de l'ordre, si la classe ouvrière ne l'empêche pas.
Le plébiscite, avec le "OUI" et le "NON", c'était un piège pour empêcher une irruption révolutionnaire des masses quand la Grèce entrait en default et le rachat de la dette était négocié
Commençons par dire que Syriza a appelé au plébiscite pour fortifier et pour légitimer toutes les institutions de domination de la classe des exploiteurs en Grèce, que ce soit le “OUI" ou le "NON" qui l’emportait. Le gouvernement de Tsipras - qui venait de payer 7.500 millions d'euros de la dette dans un mémorandum commun avec Merkel-, n'a pas appelé au plébiscite contre lui-même. Syriza n'a pas convoqué un référendum pour être vaincu et pour que son gouvernement tombe. Non plus pour pleurer dans le cas où le "OUI" gagnait. Dans ce cas-là la politique appliquée serait exactement la même que celle que Tsipras applique, en démontrant que les négociations dans les coulisses entre les bandes capitalistes de l'Europe n'ont jamais cessé de fonctionner.
C'est qu'avec les deux choix, avec le "OUI" ou le "NON", les institutions bourgeoises de domination sortaient légitimées, et c'est ce dont elles avaient besoin au milieu de la monumentale crise politique qui existe en Grèce. De plus, le parlement va bientôt se réunir, pour donner une légitimité de loi à l’attaque, en démontrant la fraude de la bourgeoisie.
Les "ailes gauches" et les "nationalistes" rompront avec Syriza en votant contre, mais une majorité absolue du "OUI" et du "NON" surgira et imposera les pires pénuries contre les masses. Celui qui ne commence pas par affirmer cela est un vulgaire charlatan qui a cessé, depuis longtemps, de faire face à l'état bourgeois et ses institutions.
Le plébiscite a été appelé au dernier moment par Syriza pour éviter une crise monumentale politique et une nouvelle irruption révolutionnaire des masses au milieu d'un possible éclatement économique. C'est que le 30 juin le rachat de la dette grecque expirait. La Grèce entrait en default ce qui signifiait une énorme crise pour l'Europe, ses banques et ses fonds d’investissements de risque, et pour les mêmes banquiers parasites grecs et leurs multinationales qui sont créanciers de 128 milliards d'euros de la Grèce en banqueroute.
Dans cette situation, le chemin était ouvert pour que les masses grecques arrêtent l'attaque et fassent irruption de nouveau avec leur combat en faisant face directement aux grands banquiers et parasites grecs. Cela signifiait effectivement aller à un choc inévitable avec le gouvernement de Syriza, qui applique les mêmes plans d'attaque aux masses que hier Karamanlis et ensuite Papandreou ont appliqués.
On veut montrer que la bourgeoisie grecque s'opposerait aux traités de vassalité qui propose l'Europe de Maastricht. Mais, comme il a été démontré dans ces dernières 8 années, toutes les fractions bourgeoises et tous leurs gouvernements ont toujours serré les rangs avec la Troïka -dont ils sont partie- contre les travailleurs. LES CAPITALISTES DÉFENDENT LEURS POCHES, PAS LA GRÈCE. Ils ont mené la Grèce à la faillite et ils ont pillé les travailleurs et le peuple pauvre.
Le plébiscite a eu lieu pour dévier, avec un vil mensonge et une tromperie, la perspective de la lutte des exploités contre leurs bourreaux, les capitalistes grecs et leur gouvernement qui sont ceux qui soumettent avec de triples chaînes la classe ouvrière grecque et les classes moyennes ruinées au Maastricht impérialiste. La gauche réformiste mondiale a essayé d'utiliser ce plébiscite contre la Troïka. Mais, à vrai dire, c'était la Troïka la seule qui a utilisé le plébiscite pour gagner du temps, avec Syriza, et attaquer violemment les masses, comme il passe maintenant. Ils ont défendu leurs affaires, et la gauche social-impérialiste s'est gardé très bien de ne pas défendre les intérêts de la classe ouvrière. Elle n’est pas là pour cela.
Les plans de l'Allemagne et des États-Unis, dans les arrière-boutiques, face à la Grèce en banqueroute depuis longtemps
La Grèce est un petit pays impérialiste en banqueroute et décadence. Aucun marxiste minimalement sérieux ne peut cacher qu’elle a été l'avancée yankee aux frontières avec l’Est européen et l'ex-URSS, un impérialisme mineur intimement associé à Wall Street et, dans le terrain militaire, à l'OTAN. Quand l’Est européen est tombé, elle a pris les Balkans avec les yankees.
Mais, de toute façon, on veut nous faire croire qu'un gouvernement bourgeois "défend la patrie, la nation" grecque. C'est un mensonge. Ça fait longtemps, depuis le début du XXe siècle, que l'état bourgeois et ses nations se sont transformés en un frein absolu au développement des forces productrices. C’est dont il s’agit le surgissement du capitalisme dans sa phase impérialiste.
La bourgeoisie ne défend pas la patrie, mais les marchés, les concessions étrangères, les sources de matières premières et ses zones d'influence. La bourgeoisie ne défend jamais la patrie par la patrie même. Le capital n'a pas de frontières. Lorsque son bénéfice et ses affaires se trouvent menacés, il est défaitiste de sa propre nation. C'est ce qui vient de passer en Grèce avec Syriza et le gouvernement de ses banquiers et de grands armateurs de navires. Ils ont défendu leurs affaires avec l'UE et Wall Street... et pas la Grèce. La gauche mondiale, dans toutes ses nuances, tout ce qu’elle ait fait, c’est d'embellir les attitudes d'une classe décadente et en banqueroute, la bourgeoisie, et le système capitaliste en putréfaction. Ils sont les "socialistes" ceux qui sont allés "défendre la patrie grecque". Les fractions bourgeoises qui "défendent la Grèce" ne sont que des secteurs bourgeois pour l'instant marginaux qui désirent sortir de l'euro, non pour aller à la drachme MAIS AU DOLLAR, comme l'Aube Dorée ou les partenaires de Syriza dans le gouvernement, Grecs Indépendants, et jusqu'à une aile à l'intérieur de Syriza.
Dans toute la discussion préalable au plébiscite, la question était plus que claire. La dette grecque n'était pas percevable ni l’est toujours pas sans que l'on ne tire pas le 100 % des conquêtes au mouvement ouvrier et sans exproprier massivement les classes moyennes. C'est une vraie guerre civile de Merkel et de la bourgeoisie impérialiste grecque pas "contre la Grèce" mais contre la classe ouvrière et les exploités.
À partir du 30 juin, la dette devait être rachetée ou refinancée. Dans les deux cas, ce serait avec un ajustement brutal contre les masses.
Le plan du FMI, qui agit comme un vrai usurier, c’est d’imposer à un pays impérialiste vassal tel que la Grèce, le plan imposé à une semi colonie telle que l'Argentine en 2005 avec les Kirchner. À ce moment-là ils ont converti une dette irrécouvrable en percevable aux intérêts succulents, que l’Argentine a déjà payée et que le FMI a mis dans la poche. Sur la table des négociations secrètes des bandes impérialistes existait cette variante. En fin de compte, cela résultait être le plan "le plus doux" pour la Grèce. Voilà dont il s’agit la politique des États-Unis, qui avec la Banque Morgan et Goldman Sachs se sont déjà assurés de toucher leurs crédits en Grèce sur la base d'un pourcentage des impôts aux exportations, aux importations et au jeu. Les États-Unis veulent que l’Allemagne "fasse le boulot sale " contre la Grèce pour que plus et plus, avec des futures crises, elle la mène sous son aile. Et pendant ce temps ils attendent.
Mais le plan qui s'est imposé et la vraie négociation qui a été réalisée c’est celle que l'UE proposait ouvertement, avec l'Allemagne à la tête.
L'Allemagne a sa banque centrale pleine des obligations pourries de la dette grecque. Pour cela la proposition et l'exigence allemande partent de dire que "ce n'est pas le moment de faire aucune concession". Bien que les Grecs remplissent les urnes avec 100 % de votes pour le "NON", l'Allemagne, comme créancière, veut rester avec tous les biens de son débiteur.
Ainsi les capitalistes agissent comme créanciers devant ses débiteurs : soit la dette est refinancée pour que le créancier gagne comme usurier et à long terme il réussisse à la toucher, soit le créancier reste avec le contrôle absolu de l'entreprise en faillite pour se garantir la paye. De cela s’agit donc la proposition du plus grand créancier de la Grèce, qu’est l’Europe, et l'Allemagne en particulier. Comme nous avons déjà dit, Bundesbank est plein d’obligations pourries de la Grèce pour des valeurs de 50 milliards d'euros. Elle doit commencer à les revaloriser, sinon l'état allemand devra mettre des euros frais dans sa banque et il n'est pas prêt à le faire. La proposition que Syriza a faite après le plébiscite de faire des ajustements de 13 milliards d'euros, en augmentant l'âge de retraite et la TVA, en réduisant les pensions, etc., est complètement insuffisante. Cela n'est pas suffisant pour l’Allemagne pour qu’elle puisse valoriser les obligations pourries. L'Allemagne exige passer tous les employés publics à disponibilité, pour les congédier si la Grèce n'arrive pas à payer les intérêts, et à mettre toutes les entreprises publiques de la Grèce comme garantie de sa dette et rester avec une énorme portion (25 %) des fonds que met l'UE du rachat de la dette.
Si on fait attention à l'imposition actuelle de Merkel et à la servilité de Tsipras, on verra qu’il s’agit de propositions que l'Allemagne impose pour revaloriser les titres de la dette extérieure grecque et de ses obligations pourries que Bundesbank possède.
Les banquiers grecs veulent aussi une petite partie pour eux comme contrepartie de mener la Grèce à la vassalité. Ces bandits ont proposé à l'Allemagne et à l'UE la suivante affaire pour les 80 milliards d'euros auxquels la dette grecque sera rachetée : 25 % de ce qui prête l'Europe et l'Allemagne est pour que la Grèce paie sa dette. C'est-à-dire ... il va à Bundesbank. L'autre 25 % est pour un "investissement productif" des multinationales européennes qui feront des affaires en Grèce et en toute l’Europe. Et le 50 % restant est destiné à recapitaliser les banques de l'Europe et de la Grèce pour qu'ils puissent libérer le "corralito". Ainsi, les banquiers grecs mordent aussi une partie du rachat, après avoir mené à la faillite avec leur crise toutes les finances de l'état. Tsipras appuie cela.
Les masses paieront toute la crise. Permettront-elles que ce plan des cliques impérialistes de Maastricht et les parasites de la bourgeoisie grecque passe ? On verra cela. Les vraies divisions et crises politiques dans l’Europe de Maastricht et chez les cliques capitalistes grecques sont jusqu’où celles-ci maintiennent ne serait-ce qu’une moindre portion de leurs affaires devant la faillite, tandis qu'elles mesurent jusqu’où elles pourront faire payer cette crise aux masses; ou jusqu’où ce plan convenu entre Merkel et Tsipras peut s'imposer sans qu'il ne soit l'accoucheur de la révolution grecque; jusqu’où le mensonge du plébiscite a désorganisé et a démobilisé les masses; jusqu’où les exploités tirent les leçons révolutionnaires de cette dure attaque et du mensonge de leurs oppresseurs. Le dernier mot n'a pas encore été prononcé. Cela se définit et sera défini dans les rues, dans la lutte des classes... pas aux urnes ni dans les négociations secrètes des banquiers impérialistes.
Les créanciers de la Grèce agissent tel qu’un capitaliste créancier avec son débiteur. Dans le système capitaliste, pour les créanciers et pour les capitalistes en faillite, les travailleurs doivent toujours payer la crise. Voilà dont il s’agit le pacte Merkel-Tsipras
Il faut parler clair. L'Allemagne se comporte devant la Grèce, à grande échelle, avec la substance de la mécanique des relations que les capitalistes établissent quand leur concurrence se brise ou fait faillite.
Quand une entreprise est en faillite, les patrons ne paient pas la crise. Ni les créanciers ni les débiteurs. Ceux-ci restent aussi avec l'argent dans leur poche. Les patrons s’escroquent entre eux. Mais ceux qui paient la crise sont les travailleurs avec licenciements, avec faim, avec fermetures d’usine... Ou avec la perte de toutes leurs conquêtes. Ainsi fonctionne le système capitaliste, qui n'est pas une société de bienfaisance. Le gouvernement de Syriza est comme le directoire d'une entreprise mineure en faillite, la Grèce. Il y a un directoire. Ce directoire a un président - que tous essaient de cacher – un homme de la Nouvelle Démocratie, la "droite grecque". Ce président a été voté pour tout le directoire dans le parlement, en commençant par Syriza.
Dans ce directoire il y a aussi des ministres du parti Grecs Indépendants, une rupture par la droite du parti Nouvelle Démocratie.
Pour tromper les travailleurs, dans ce directoire bourgeois il y a aussi Syriza. Dans cette Grèce en faillite, et avec ses travailleurs soulevés pendant des années, le directoire a mis comme "gérant exécutif" de l'entreprise un "gérant de gauche" (Tsipras) pour tromper les ouvriers avant que ceux-ci n'exproprient l’ usine, comme la classe ouvrière grecque menaçait de le faire avec sa lutte révolutionnaire.
Pourquoi le directoire bourgeois d'une entreprise - ou un gouvernement bourgeois - nomme un gérant exécutif de gauche ? Pour faire croire aux ouvriers que le directoire de l’entreprise est leur allié contre le créancier. Dans ce cas, Syriza serait "le grand allié des masses contre la Troïka". Ou bien, si les ouvriers sont mobilisés, ils peuvent obtenir que cet "ami", le directeur de gauche, fasse mieux pression sur le créancier pour ne pas tirer les conquêtes aux ouvriers.
C'est un mensonge brutal. C'est ce que la "nouvelle gauche" veut faire croire à la classe ouvrière en Grèce et au niveau mondial. Le système capitaliste ne fonctionne pas de cette manière. Les plus grands ennemis d'un directoire, soit que l'entreprise est en banqueroute ou en expansion, ce sont toujours les travailleurs. Celui qui ne dit pas cela avec clarté, ment aux masses, comme toute la gauche a fait au niveau mondial avec Syriza, la patte gauche du gouvernement bourgeois grec.
C’est que l'entreprise en faillite sortira seulement de sa crise en attaquant toutes les conquêtes de la classe ouvrière, ou bien en fermant et en faillite, en payant, ou en faisant que l'état paie, aux créanciers qui se mettent ainsi sa dette dans sa poche. Voilà ce qu’il arrive aujourd'hui en Grèce.
Pour que cela soit bien clair : comme n'importe quel directoire d'une entreprise en faillite, le gouvernement grec ne fonctionne pas en pensant à ses travailleurs. Il intervient en défendant son bénéfice et son avenir aux dépens des travailleurs. Son allié est le créancier, bien que celui-ci l'ait pris par la corde au cou. Son ennemi ce sont les travailleurs, ceux qui doivent payer sa crise ou être licenciés quand le capitaliste liquide ses biens, non précisément parce qu'il soit en crise mais pour partir se reposer à un lieu très tranquille.
Tout ouvrier sensé peut comprendre cela. Le rôle de la gauche réformiste, qui mène une politique de collaboration de classes, c’est d’estomper les frontières de classe et faire passer les ennemis des travailleurs grecs - comme c'est Syriza - comme leurs alliés. C'est une infamie. C’est ce qui arrive d'une forme aigué en Grèce.
Nous ne nous fatiguerons pas d'insister. Tsipras agit comme celui qu’il est, un gouvernement bourgeois plein de banquiers parasites et d'armateurs partenaires de Goldman Sachs, mais avec leurs affaires enracinées en Europe sous le commandement industriel et commercial d'Allemagne. Tsipras n'est pas un fou, ni une crêpe qui se retourne, ni un homme hors de contrôle. Il ne "trahit" pas sa classe c'est-à-dire les capitalistes. Il est loyal à ceux-ci, parce qu’il est l'un d'eux. Il agit comme le directeur d'une entreprise en faillite en discutant avec ses créanciers comment mieux faire crever ses travailleurs et se faire payer eux-mêmes tout ce qui reste de la valeur du capital en faillite. Il défend ses affaires, son marché, sa place dans la division du travail, qui place aujourd'hui la Grèce dans l’Europe de Maastricht.
Cela fait Tsipras avec la Merkel, et il le fait très bien. Chacun défend ses intérêts. Ceux qui ne peuvent pas le faire sont les travailleurs, à cause de la direction qu'ils ont à leur front.
Le plan imposé par l'Allemagne et l'Europe impérialiste pour la Grèce est le plan pour que toute la classe ouvrière européenne et allemande en particulier, paye la crise du capital financier
L'Allemagne sait et comprend parfaitement les conditions de l'économie et de politique mondiale, et pourquoi elle doit se maintenir inflexible face à la Grèce, comme elle a fait. Elle cherche à donner une leçon, non "à la Grèce" mais au mouvement ouvrier grec, européen et allemand en particulier. La politique chauviniste et pro bourgeoise de la gauche cache, dans une dernière instance, la vraie politique impérialiste contre les travailleurs européens.
Pour que les immenses masses de capitales et d’obligations pourries que les banques possèdent reviennent au processus productif, l'Europe en banqueroute a besoin d’un mouvement ouvrier dans les pays impérialistes sous les conditions que Merkel et Tsipras veulent imposer à la classe ouvrière grecque.
Si l'Allemagne et Tsipras réussissent à imposer ce plan, tous les capitalistes européens et les puissances impérialistes se mettront debout et applaudiront. Un mouvement ouvrier grec sans retraite, sans hôpitaux ni écoles publiques, avec chômeurs mourant de faim dans les rues comme une armée industrielle de réserve bon marché, sans assurance sociale, avec le salaire enfoncé, avec centaines de milliers de travailleurs de l'état licenciés, c’est leur rêve ultime. Voilà ce qu’ils veulent pour la classe ouvrière grecque ... allemande, française, anglaise, espagnole.
Qu'est-ce que l'Allemagne et le gouvernement de la nouvelle "dame en fer" - Merkel - diront à sa classe ouvrière ? "Nous réduirons votre salaire ainsi que vos pensions, votre santé et votre éducation gratuite se termineront ... et si vous vous soulevez, nous partirons avec notre capitale pour investir en Grèce, où la main d'œuvre est bon marché". Il va de la vie de la classe ouvrière allemande dans pouvoir arrêter cette attaque à ses frères de classe de la Grèce. Le plan imposé par l'Allemagne et l'Europe impérialiste pour la Grèce est le plan pour que toute la classe ouvrière européenne et allemande en particulier, paye la crise du capital financier.
Ici il n'y a pas de "plan de rachat" de la Grèce. Ici il y a un plan d'attaque à la classe ouvrière grecque, pour imposer ces conditions à toute la classe ouvrière européenne et allemande en particulier.
L'Allemagne a besoin de vaincre sa propre classe ouvrière à cause de la crise et le krach européen, qui sont déjà ici, et aussi de l'énorme concurrence avec les États-Unis qui s'efforcent d’entrer dans l'Europe de l'Est et de disputer à l’Allemagne le contrôle des sources de matières premières et l'appareil militaire russe. Avec l'OTAN, les yankees ont déjà marché sur l'Ukraine. Ils ont commencé à enfermer l'Allemagne. Merkel ne peut pas faire des concessions. Elle se prépare à redoubler l'attaque contre sa classe ouvrière.
Syriza et son gouvernement bourgeois "n'ont pas trahi" ... ils ont été loyaux à leur classe : la bourgeoisie, les capitalistes et leurs banquiers qui avec la Troïka sont les créanciers de la dette grecque payée par les travailleurs.
Celle qui a capitulé a été la gauche réformiste qui a appelée à confier dans la fraude du plébiscite
Maintenant la gauche dit, en déchirant ses vêtements, telle qu’une personne trompée, que Syriza a "trahi", a "capitulé", "a fraudé le peuple". En tout cas, elle s’est laissé tromper. Et voilà qu'elle a aidé à que Syriza trompe le peuple. "Mais Syriza a trahi", elle continue de crier, quand au lendemain du plébiscite Syriza a présenté un accord de vassalité à l'UE comme point de départ pour négocier une attaque toujours plus grand contre les travailleurs grecs. Ils parlent déjà "d’un coup d'État". C'est que, comme nous avons vu, l'Allemagne exige de nouvelles garanties pour le rachat de 80 milliards d'euros de la dette grecque : toutes les entreprises de l’état de la Grèce. Celles-ci resteraient hypothéquées et intouchables si le créancier, dans ce cas l'Allemagne et l'UE, ne l'autorise pas.
C'est ce qu'un créancier ferait avec l’une de ses entreprises débitrices en faillite. S’il lui prête de l’argent pour qu’elle continue de fonctionner, il lui exigera de mette les machines, les titres et les biens comme un gage ou une hypothèque au nom du créancier en échange de l'argent prêté. C’est ce que l'Allemagne impose même après le plébiscite. Les créanciers veulent encaisser. Mais aussi le directoire en faillite veut encaisser ce qu'il a mis dans l'entreprise. Il met tout comme part du paquet de la dette. Il hypothèque les machines et met les ouvriers à produire. Les conquêtes, les vacances, la journée de travail de huit heures, c’est fini ... il licencie la moitié et : "à produire!". C'est ce que Syriza est en train de faire.
À grande échelle, le système capitaliste fonctionne ainsi. Dans ce cas, les puissances impérialistes mineures, les PIGS du sud de l'Europe, ont perdu avec leurs banquiers dans la crise de Wall Street des centaines de millions de dollars. Les états ont sauvé l'argent aux banquiers. Le directoire de l'entreprise en faillite a l'argent dans sa poche. Ils ont mis en faillite les états. Et maintenant ils doivent tuer de faim le peuple pour payer une dette irrécouvrable.
Nous ne nous fatiguerons pas de répéter. Syriza n'a pas "trahi" la classe qu'il représente, avec laquelle il gouverne et administre les intérêts de toute la bourgeoisie grecque et de l'impérialisme européen. Il a été loyal à la bourgeoisie et à l'UE, de laquelle le capital grec fait partie. Entre eux ils ont des disputes, se battent pour les affaires ... parfois aux coups de pistolet. Mais tous ont clair que leur ennemi est la classe ouvrière. Les cliques impérialistes les plus fortes bâtonnent les plus petites, les mettent à genoux, les soumettent. Elles prendront leur zone d'influence et de pillage. La Grèce ne ferait pas autre chose avec l'Allemagne si elle était sa créancière.
De plus, cela c’est ce qu’on a fait à l'Allemagne après les deux guerres mondiales. Dans la première on a imposé à l’Allemagne le traité de Versailles, à partir duquel elle devait payer tous les frais militaires de ses vainqueurs : l'Angleterre et la France. La France, vers la moitié des années ‘20, est entrée avec son armée et a pris d’Allemagne tous les chemins de fer et les trains pour reconstruire la France. Entre les capitalistes ne tournent pas autour du pot. Celui qui perd, paie. Justement ce traité de Versailles a été celui qui a ouvert le chemin au fascisme dans les années ‘30 pour lever la grande Allemagne humiliée de nouveau.
La Grèce s'approche dangereusement aujourd'hui de cette situation, si son gouvernement réussit à vaincre les travailleurs et un nouveau "traité de Versailles" s'impose. Aube Dorée aujourd'hui est ignorée par toute la gauche réformiste quand c'est le gourdin fasciste prêt à écraser les travailleurs avec le mensonge et la tromperie de "finir avec la vassalité de la Grèce". Avec la classe ouvrière grecque écrasée, les banquiers de ce pays, partenaires de Goldman Sachs, seront prêts à n'importe quelle aventure contre-révolutionnaire dans le monde semi coloniale et à l'Est européen, que leurs chefs de l'OTAN et Wall Street lui ordonneront.
L'alternative, comme nous avons dit, est le chemin à la révolution socialiste ou le fascisme. Pour cette grave crise et attaque des capitalistes, ni Syriza ni la bureaucratie syndicale traîtres du PC, ni les renégats du trotskisme et leurs « nouvelles gauches » dans le monde ont préparé la classe ouvrière.
Le krach grec et la crise de la bourse chinois annoncent la nouvelle rupture de l'équilibre de l'économie mondiale
La "nouvelle gauche", un réformisme sans réformes
Malgré ce que le réformisme sans réformes pense, il n'y a pas d'harmonie entre les puissances impérialistes dans cette époque agonisante du capital. Quelques puissances réussissent si les autres vont mal. Dans ce cas, les États-Unis, l’Allemagne et dans une moindre mesure la France vont bien aux dépens de la crise et la débâcle des autres. Dans le pillage du monde il n'y a pas de place pour tous, quand le marché a été diminué et le krach est déjà ici.
Les États-Unis ont jeté toute leur crise au monde et avec son éclatement de Wall Street il a laissé toute l’Europe en banqueroute. Nous insistons, il n'y a pas de développement harmonique du système capitaliste dans cette époque impérialiste, tel que toute la gauche réformiste l’affirme. La classe ouvrière ne peut pas améliorer son niveau de vie à l'intérieur de ce système en faisant pression aux parlements bourgeois, ou en mettant sur pied politiques de collaboration de classes avec les patrons "progressistes" et "démocratiques". Toute la crise retombe sur la classe ouvrière. Et c’est pour cela que le 1% de la planète est resté avec le 50% des biens de la civilisation humaine. Cette fable parle de la Grèce.
Cette fois la crise grecque s’enchaine avec l'éclatement de la bourse chinoise qui annonce que la stagnation de son économie est le produit d'une nouvelle relocalisation des multinationales aux zones de la planète où la main-d’œuvre est moins chère. C'est l'indice de que le capital sort du processus productif, où le taux de profit est tombé. Des banques parallèles à la banque officielle et sans contrôle ont donné des crédits à 90 millions d’épargnants pour qu'ils investissent dans la bourse dans une bulle immobilière qui ne trouve déjà plus d’acheteurs.
Les banques doivent être garants, avec leurs fonds, de l'enfoncement des actions des entreprises multinationales dévalorisées. Ainsi les banques s'endettent et l’Etat chinois commence à dilapider ses réserves.
Le chien se mord la queue. Le parasitisme se développe à grande vitesse dans cette "économie vigoureuse". La "locomotive chinoise" devra jouer le rôle que les États-Unis, l'impérialisme dominant au Pacifique lui a assigné : elle ne sera plus exportatrice mais acheteuse de la surproduction des multinationales. Le plan de semi colonisation de la Chine a commencé.
Mais tout cauchemar peut empirer. La crise européenne a limité encore plus la capacité d'exportation de la Chine. Les apologistes du capitalisme considéraient déjà surmontée la crise de l’année 2008. C'est que les directions du prolétariat lui ont accordé un peu de répit en étranglant la grande vague d'offensive révolutionnaire des masses.
Les états impérialistes ont secouru leurs banques en faillite. Seulement les plus forts ont réussi à absorber des capitales du monde, comme l’ont fait les États-Unis pour couvrir leur énorme déficit, ou pour se soutenir soi- même, comme la puissante économie allemande. La majorité des états impérialistes sont en faillite. Ils ont jeté toute leur crise aux masses et au monde, ou bien, se remplissent des obligations pourries qu'ils ont revalorisées comme en Grèce en la transformant en vassale ou en multipliant le pillage du monde semi colonial. Mais à nouveau la réalité sonne à la porte. Le capitalisme n'a pas détruit suffisamment comme pour se remettre du krach de l’année 2008. Le default et la banqueroute grecque et l'éclatement de la bourse chinoise annoncent un nouveau marasme de l'économie mondiale, qui fera que les impérialismes dominants montrent les griffes pour ne pas permettre que cette crise les touche.
Mais ce qui est encore plus grave. La bourgeoisie sait parfaitement -et Merkel sait dont cela s’agit- que pour se faire paye par son débiteur la Grèce et pour que celle-ci recommence à croître comme pour payer sa dette, il ne suffit pas de faire une "remise". Son plan est de terminer de enlever toutes les conquêtes à la classe ouvrière grecque, pour transformer la Grèce en une maquila, où investir soit une grande tentation et une grande affaire.
Et penser que la gauche réformiste a dit aux masses que l'on pouvait faire pression à l'impérialisme, dans un état de crise et de krach, avec un plébiscite en votant "NON".
Mais ici la question est que les banquiers et les capitalistes grecs ne sont pas en faillite. Eux, en mettant en faillite l'état grec, se sont déjà payé toutes leurs pertes de 2008, et ils se sont associés à nouveau - bien que dans un degré mille fois moindre - avec le capital financier allemand et nord-américain. À partir de maintenant, il s'agit juste de ce que le peuple paie. Sans une révolution prolétarienne il n’y aura pas de sortie pour la classe ouvrière et le peuple grec. Tout le reste est un vulgaire mensonge.
La "Nouvelle Gauche" n'est qu'un réformisme sans réforme. Le secret-charme de Syriza n'a duré ni 4 mois parmi les masses. La "Nouvelle Gauche" devra se regarder dans ce miroir. Ses chefs, les banquiers impérialistes, feront qu’elle joue son rôle rapidement en heurtant avec la classe ouvrière mondiale. Ce sera le système capitaliste mondial en banqueroute celui qui ne donnera pas la paix ni calme au réformisme.
Ce que la "Nouvelle Gauche" réformiste ne dit pas c’est que la Grèce n'a pas de solution pour les travailleurs si ceux-ci ne prennent pas le pouvoir
Dans toute cette discussion sur la question grecque déjà des milliers de pages ont été écrites. Mais ce que le réformisme ne dit pas c’est que la Grèce n'a pas de solution pour les travailleurs si ceux-ci ne prennent pas le pouvoir. Devant le krach et la banqueroute c'est la tâche immédiate depuis 8 ans. Sinon, qu'est-ce que les ouvriers vont faire ? Des grèves générales pour la hausse de salaires et de pensions, lorsqu’il y a des millions de licenciements, 25 % de chômage, fermetures d'écoles (plus de 1000 seront fermées) et d’hôpitaux (54 de haute complexité ont déjà été fermés) ?
Cela fait longtemps que la lutte politique de masses pour vaincre le régime infâme de la Troïka qui gouverne la Grèce est la seule forme possible de combat des exploités. La lutte économique n'a déjà plus de solution immédiate si elle ne s'élève pas à une lutte politique et si les masses ne vainquent pas et renversent le régime et le gouvernement des classes dominantes. Les conditions pour la révolution socialiste en Grèce sont beaucoup plus que mûres, elles pourrissent et sont en décomposition ouverte.
Les "modernes gauchisants", qui ne sont plus qu'un rejoignez de vieilles recettes de la vieille gauche, ils écrivent des rivières d'encre au sujet de l'analogie avec l'Argentine de 2001, sur les "implications économiques de la rupture de la Grèce avec l'UE", de "la différence entre la Grèce et l'Argentine parce que celle-ci a d'énormes sources de matières premières pour l'exportation" ... ce sont des milliers de stupidités de la gauche suivant les charlatant hommes politiques bourgeois et de leurs journalistes. Mais tous veulent cacher sous sept clefs la vraie question de l'Argentine de 2001, qui a été son cri de guerre : "Qu’ils s’en aillent tous, qu’il n’en reste pas un seul!" En Argentine avait commencé la révolution et le président, De la Rua, a dû fuir en hélicoptère de la maison de gouvernement devant les combats dans les rues et le surgissement embryonnaire d'organismes d'autodétermination des masses, qui ont renversé cinq présidents dans une semaine.
Mille et une fois les exploités grecs ont essayé de prendre ce chemin. Même ils ont levé le cri de "qu’ils s’en aillent tous, qui n’en reste pas un seul" en heurtant contre le parlement bourgeois et le gouvernement de l'époque de Papandreu, à qui ils disaient "tu finiras comme De la Rua". Ces énormes luttes ont été mille et une fois trahies par la bureaucratie des syndicats dirigés par le PC et par la "nouvelle gauche" de Syriza, soutenue par les renégats du trotskisme.
Il est clair que la seule forme pour mettre une limite à cette brutale attaque est avec un soulèvement révolutionnaire des masses et en vainquant dans les rues le gouvernement et le parlement des banquiers parasites et des armateurs de navires de la Grèce. Que commence la révolution! Place aux conseils d’ouvriers et de soldats!
C’est de cela qu’il s’agit le plébiscite, d’empêcher encore une fois une crise dans les hauteurs que permettrait une action indépendante décisive des masses grecques qui ne laisse rien de ce régime infâme de la Troïka en Grèce et son gouvernement anti ouvrier.
Après tant d'années, quelques "gauchisantes" rient quand nous parlons des conseils d’ouvriers et de soldats en Grèce. Mais en réalité cela leur fait grincer les dents. Cela leur cause panique. Parce que si ces organismes se développent et s'étendent, leurs jours comme direction de la classe ouvrière grecque seront comptés. Ils veulent nous faire croire que la lutte a commencé avec le « NON » du plébiscite de Syriza. Mais dès 2008 la classe ouvrière et la jeunesse rebelle de la Grèce ont déjà fait 32 grèves générales, combats de barricades, des occupations d’usines, ils ont expulsé la bureaucratie des syndicats dans des villes entières comme à Thessalonique, ils expulsaient les bureaucrates syndicaux aussi des mobilisations... Ils ont choqué avec cette bureaucratie des syndicats et leurs bandes armées quand celles-ci défendaient le parlement de Papandreou qui votait les pires attaques contre les masses.
La jeunesse rebelle avec son comité d'auto-défense a défendu les immigrants de la raclée des bandes fascistes. La classe moyenne ruinée de la campagne est allée directement vendre ses produits à la ville, pour casser la chaîne de distribution qui élevait le prix de ses marchandises, pour que le peuple mange. L'alliance ouvrière et populaire était à la portée de la main, et elle l’est encore, face au fait que les classes moyennes ruinées ont vu leurs économies expropriées avec le "corralito". La jeunesse a mis ses martyrs, comme Alexis Grigoropoulos -fusillé par la police assassine de Karamanlis- et Pavlos Fyssas, assassiné par les bandes fascistes d'Aube Dorée.
Alors, ici ceux qui ont capitulé ce sont ceux qui se sont soumis au plébiscite et ont embelli Syriza par la gauche. C'est-à-dire ceux qui ont à nouveau fermé le chemin révolutionnaire à la classe ouvrière grecque. Ont capitulé ceux qui ont empoisonné la conscience de millions de travailleurs dans le monde en réveillant l’illusion que Syriza allait faire face à l'UE, et que cela s'imposait avec un 60% de votes par le "NON" dans urnes. C’est un mensonge! Les capitalistes ne sont pas pressionnés par les votes! Leur attaque seulement peut être stoppée par la classe ouvrière avec sa lutte révolutionnaire. C’est nous ou eux, les travailleurs ou la classe des capitalistes.
Ont capitulé ceux qui ont fait croire à la classe ouvrière grecque et mondiale qu'avec les urnes l'Allemagne, le chef des puissances impérialistes européennes, avec la Bundesbank pleine d’obligations pourries de la dette grecque, elle pouvait sentir peur et déclarer en default ses banques. Ont capitulé ceux qui ont cherché à convaincre les exploités que les banquiers grecs faisaient face à l'UE, quand la grande Allemagne agit comme ce qu’elle est, la grande puissance impérialiste dominante en Europe, avec les États-Unis, et Tsipras agit aussi comme ce qu’il est : un partenaire mineur du capital financier international, qui rampe devant lui.
Ici il s'agit de stopper l'UE, le Maastricht impérialiste, le FMI et la cynique bourgeoisie grecque, en mettant le pied sur sa poitrine et en la mettant à genoux. Cela ne se fait pas à travers des votes, mais par la lutte révolutionnaire des masses. Seulement un gouvernement provisoire révolutionnaire d'ouvriers et de soldats construit sur la ruine de l'état bourgeois peut définir à sa faveur le sort des masses. Tout le reste est un mensonge vulgaire aux exploités. C’est faire croire aux masses qu'avec les élections et avec 60% -ou 100%- des votes pour le "NON" on peut stopper le FMI, le Maastricht impérialiste, les parasites grecs et l’Allemagne qui a envahi deux fois l'Europe et a déchainé deux guerres mondiales pour avoir une zone de l'influence sur le vieux continent. Plus qu'un mensonge c’est une tragédie, avec laquelle la classe ouvrière grecque est en train de faire rapidement une expérience.
Pour stopper la Troïka il faut vaincre, en premier lieu, le gouvernement grec parce que l'ennemi est chez nous. Cela ne se fait pas en soumettant la classe ouvrière à son bourreau : à Tsipras et à la classe que celui-ci représente. Il fallait et il faut dire la vérité. Stopper les souffrances inouïes des masses grecques, la Troïka et les parasites de l'impérialisme grec, cela ne sera pas obtenu par les votes mais par la lutte révolutionnaire des masses de la Grèce et de toute l’Europe.
Pour cela, le premier pas pour tirer les masses du pétrin auquel Syriza les a menés est de déployer une lutte décidée pour la rupture des exploités avec ce gouvernement bourgeois impérialiste. Le combat ne peut pas être autre que lutter pour marcher à mettre résolument dans les rues le pouvoir de la classe ouvrière, celui des syndicats, des comités d’usines, des comités de chômeurs, ceux de la jeunesse rebelle et des classes moyennes ruinées. Il faut mettre sur pied les comités d'auto-défense et les milices ouvrières, en commençant par lutter pour la liberté de la jeunesse rebelle grecque qui a eu le courage de faire front aux bandes fascistes, qui se multiplieront maintenant par mille.
C’en est assez des plébiscites bonapartistes! Place à la démocratie directe de ceux d’en bas! Qu’ils s’en aillent tous, qu’il n’en reste pas un seul!
À bas le pacte de Merkel-Tsipras!
Rejet de toute la dette extérieure, contractée par les banquiers parasites grecs!
Pour l’abrogation et l’annulation de toutes les conventions et les accords secrets de la Grèce avec la Banque Morgan, Goldman Sachs, Wall Street et le FMI!
Pour l’expropriation sans paiement des banquiers et pour une banque unique de l’état!
Pour l’expropriation sans indemnité et sous contrôle ouvrier des multinationales des armateurs de navires et tout le capital financier grec!
Le choc entre les classes est inévitable. La bourgeoisie aussi se prépare énergiquement à ces chocs. Soit que Syriza discipline toutes les fractions bourgeoises dans le parlement pour qu'ils votent comme loi les accords avec l'Allemagne et l'UE; soit en allant à de nouvelles élections avec un Syriza usé, avec les masses démobilisées et en reconstituant un pouvoir réactionnaire, établie dans les forces contre-révolutionnaires pour discipliner les exploités. Ces variantes sont déjà maniées par la bourgeoisie grecque. Nous insistons, les chocs sont inévitables. Il n'y a plus de marge pour des concessions. Le réformisme ne peut pas régler de réforme, sauf être le garant ouvertement de l'affaire des capitalistes. Syriza s’est envelé le masque devant les masses.
La bourgeoisie cherche à définir ce choc à sa faveur avec des coups durs contre-révolutionnaires et fascisme. C'est que l'on a arraché et on essaiera d’arracher à la classe ouvrière grecque jusqu'à la dernière goutte de sang et de sueur, et pour cela la bourgeoisie prépare un dur échec. Le gouvernement de Syriza et son plébiscite ont été un "chant de sirène" pour que les masses se heurtent contre le coup des banquiers grecs et de Merkel, la "dame en fer", la chef de l'UE avec les yankees.
C'est un mensonge qu’en Grèce il y a eu un "coup d'État". Il y a eu un regroupement des forces impérialistes de Maastricht et leur gouvernement en Grèce contre les masses, contre la classe ouvrière. Ici personne n'a battu Syriza. Ici Syriza, avec son gouvernement bourgeois, essaie de donner un coup dur à la classe ouvrière grecque.
Ce qui va venir c'est un licenciement en masse des fonctionnaires, perte de retraites, de salaires, de postes de travail... encore plus des sacrifices inouïs pour les masses.
Le réformisme a préparé la classe ouvrière pour une lutte de pression avec votes dans des urnes pour "stopper l'offensive du grand capital". Celui-ci a sorti son fouet, et a dit "voilà la solution de cette question". Il a discipliné son agent Syriza et Tsipras, et lui a ordonné de attaquer la classe ouvrière ouvertement.
À quoi s’attendaient ceux qui aujourd’hui voient passer les jours après le plébiscite, et Syriza se met de plus en plus d’accord avec Merkel sur une attaque chaque fois plus grande contre les travailleurs grecs ? Qu'est-ce qu'ils attendaient avec le triomphe du "NON" ? Que Syriza, pressionné par les masses et par le vote du "NON", allait exproprier sans paiement les banquiers grecs et les grands armateurs de navires impérialistes, pour récupérer le vol qu’ils ont fait au peuple grec ? C'est un vulgaire mensonge et un crime politique. Parce que le vrai programme de toute la gauche pour la Grèce a été et est aujourd’hui "unité d'action avec Syriza et le gouvernement grec pour faire pression pour qu’il fasse front à la Troïka impérialiste". On ne peut pas faire pression sur la bourgeoisie. Soit on la met à genoux, soit elle écrasera les travailleurs. Elle livre seulement une concession quand elle est sur le point de tout perdre, et cela n’est pas ni était la situation créée par le plébiscite, mais tout le contraire.
Le seul chemin... c’est reprendre les combats d’offensive de 2008
Que l'étincelle d'Athènes tourne à incendier l’Europe!
Il faut vaincre le pacte de faim et esclavage de Merkel-Tsipras contre la classe ouvrière grecque et de toute l’Europe! Le combat est classe contre classe.
Dissolution du parlement fantoche des banquiers impérialistes! Grève générale révolutionnaire!
Qu’ils s’en aillent tous qu’il ne reste pas un seul!
À bas l'Europe de Maastricht de Merkel et des banquiers grecs! Dehors le FMI!
Place à la révolution!
Lorsque nous publions cette déclaration le parlement grec est sur le point de se réunir, pour consacrer le pacte de Merkel et de Tsipras contre les travailleurs et le peuple.
L'attaque à la classe ouvrière grecque, de la part de Merkel et Tsipras, C’EST UNE ATTAQUE À TOUTE LA CLASSE OUVRIÈRE EUROPÉENNE. Les augmentations de tarifs, la hausse de la TVA, l'attaque aux retraites, la mise à disponibilité des fonctionnaires et la flexibilisation du travail qu'ils veulent imposer en Grèce, s'ils passent là, s’approfondiront contre toute la classe ouvrière européenne. Seulement ainsi l'Europe se reconstituera de sa banqueroute actuelle.
Cette offensive contre les travailleurs du vieux continent a commencé il y a longtemps. Toute la crise du Maastricht en banqueroute a été déchargée sur les ouvriers de l'Europe impérialiste et de l'Europe maquila de l’est. Ce sont les mêmes griffes de l'Allemagne, de l'impérialisme yankee, de la grande Angleterre et de la France, entre autres, celles qui écrasent la classe ouvrière ukrainienne et massacrent les mineurs du Donbass. Ceux-ci résistent héroïquement, avec la classe ouvrière de Kiev, une attaque de la même grandeur que celle subie par les ouvriers grecs et qui sera approfondie dans tous les pays européens.
Ce n'est pas seule la Grèce celle qui est en banqueroute, mais toute l'Europe impérialiste. Le krach mondial a commencé chez des chefs des bandes impérialistes, les États-Unis, qui jettent toute leur crise et des milliers de tonnes d’obligations pourries vers tout le monde, et en Europe en particulier.
La "Nouvelle Gauche" et ses porte-parole dans tout le monde ont dit que le vrai choc et l'affrontement qui est en cernes c’est "entre la Grèce oppressée" et "l’Allemagne impérialiste". Ainsi ils ont obligé la classe ouvrière de toute l’Europe à se placer dans un terrain de "blocs", dans le "bloc progressif" de la Grèce contre le "bloc régressif" de l'Allemagne. De cette façon ils ont soumis chaque classe ouvrière à sa propre bourgeoisie impérialiste, et à l'allemande et à la grecque en particulier.
C'est une escroquerie. Ils ont présenté l'actuelle lutte non comme un combat de la classe ouvrière de la Grèce et toute Europe contre le Maastricht impérialiste, Merkel et le gouvernement grec. En réalité nous sommes devant une vraie guerre de classes des exploités de toute l’Europe contre les gouvernements et des régimes impérialistes. La "nouvelle gauche" a fait tout le contraire, et ainsi a isolé la classe ouvrière grecque de ses frères de classe d'Allemagne, quand c’est justement là où s’arrête l'attaque à la classe ouvrière grecque et européenne. C'est l'actuelle tragédie de la classe ouvrière européenne. L'étincelle d'Athènes incendiait hier l'Europe. La politique de la gauche réformiste social impérialiste a été et elle est de mouiller la poudre pour que cette étincelle ne s’allume déjà même pas en Grèce.
Contre cette politique de "blocs", de la "Grèce contre l'Allemagne" poussée par Syriza et la "Nouvelle Gauche" en Grèce toute politique révolutionnaire passe pour ériger avec clarté que : l'ennemi est chez nous! De même que pour la classe ouvrière allemande, française et anglaise. C'est la seule possibilité de conquérir l'unité de la classe ouvrière européenne.
Pour Merkel, qui absorbe la bourgeoisie impérialiste grecque, dans l'échec du prolétariat grec il y a les conditions pour vaincre le prolétariat allemand. Celui-ci, tenaillé par la social-démocratie, par le stalinisme, et par la menace du krach, n'est pas encore intervenu d'une forme décisive. L'impérialisme allemand a réglé la crise. Mais si l'attaque passe en Grèce, Merkel recommencera avec toutes ses forces à choquer contre la classe ouvrière allemande, comme le feront aussi la France, l'Angleterre et toutes les puissances impérialistes.
En Grèce, la tâche immédiate est la révolution socialiste. Et en Allemagne et le reste de l'Europe impérialiste, la première tâche pour être libéré du joug des capitalistes, c’est d'arrêter et de vaincre l'attaque de Merkel et du Maastricht impérialiste contre la classe ouvrière grecque. De nouveau, le cri de guerre est l'ennemi est chez nous !
D'empêcher cela s’agit donc le nationalisme des puissances impérialistes distillé par les aristocraties et les bureaucraties ouvrières du vieux continent. Il s'agit de briser l'unité de la classe ouvrière et de développer le pire des chauvinismes chez le mouvement ouvrier. Nous insistons, c'est le rôle d'une puissante aristocratie et bureaucratie ouvrière, comme sont les partis social-impérialistes et les bureaucraties syndicales, qui sont les responsables de soumettre la classe ouvrière à ses bourreaux.
La vraie politique de la bourgeoisie allemande est de faire croire à sa classe ouvrière que les "vagabonds" de la classe ouvrière grecque sont la cause de ses malheurs... et vice-versa, que les coupables des misères de la classe ouvrière grecque sont les ouvriers allemands.
"L’ennemi est chez nous!" c'est la seule politique possible pour ouvrir le chemin à la victoire de la classe ouvrière européenne.
"L’ennemi est chez nous!" signifie que la classe ouvrière grecque et l’allemande n’ont rien à gagner avec les gouvernements de Syriza et de Merkel, mais tout à perdre. Ça fait longtemps que la classe ouvrière allemande a déjà perdu ses 36 heures hebdomadaires de travail et le 25 % de son salaire. Ça fait longtemps qu’il y a les conditions pour que la punie classe ouvrière grecque et européenne s’unissent. Cela est empêché par les directions chauvines et sociales impérialistes.
La gauche grecque et ses coryphées dans le monde nous dissent -et leur subordination au plébiscite le reflète- que leur programme est "avec Syriza, vaincrons la Troïka, et après nous solderons des comptes avec le gouvernement bourgeois grec". Cela est de passer la corde du bourreau au cou de la classe ouvrière grecque et de séparer celle-ci de ses frères de classe de l'Allemagne, de la France, de l'Angleterre et de toute l’Europe. Il est impossible de commencer à vaincre Maastricht et la Troïka sans le triomphe de la révolution socialiste en Grèce. Tout le reste est un vil mensonge.
La "Nouvelle Gauche" est armée des vieilles recettes, les pseudos théories et programmes traîtres du vieux stalinisme : "Nous allons avec l'impérialisme progressif ou attaqué contre l'impérialisme agresseur". Ils ont fait cela hier pendant la Deuxième Guerre mondiale avec l'Angleterre et la France contre Hitler; et aujourd'hui ils le font avec la "Grèce agressée" contre "l'Allemagne oppresseur". Ils soumettent la classe ouvrière aux "impérialismes démocratiques" ou tombé en disgrâce en disant que, dans une deuxième étape, ils feront "la révolution" ... mais ils sont toujours accrochés aux jupons de telle ou telle clique impérialiste. Ainsi ils préparent les pires échecs pour la classe ouvrière.
Il est indispensable de dire la vérité aux travailleurs. La lutte pour le rejet de la dette extérieur de la Grèce est la lutte pour l'expropriation des banquiers et des multinationales grecques, qui en tant que sociétaires du capital financier européen et nord-américain ont créé cette dette et ont escroqué le peuple. C'est le seul programme qui, après avoir rompu avec le chauvinisme, ouvre les conditions pour conquérir l'unité de la classe ouvrière grecque avec ses frères de l'Europe. Cela ouvre le chemin à la révolution socialiste européenne et à l'échec du Maastricht impérialiste.
Les plébiscites, la soumission aux chants de sirène de Syriza et tous ses mensonges ne sont qu'un détour pour soutenir le coup de bâton de l'Allemagne et des banquiers impérialistes grecs contre les travailleurs.
Les partis de gauche doivent faire face après une semblable capitulation à Syriza et à la bourgeoisie impérialiste grecque. Le premier pas consiste en ce que tout celui qui parle au nom des organisations ouvrières doit ouvertement rompre avec le gouvernement de collaboration de classes de Syriza, Grecs Indépendants … et le président de Nouvelle Démocratie.
Ici s'est écroulée la théorie-programme de " allons tous avec Syriza dans la première étape, fêtons le plébiscite -comme ils l’ont fait, au compte de ce qu'ils n'avaient pas conquis- et après dans la deuxième étape on pourra solder nos comptes avec les banquiers impérialistes grecs tombés en disgrâce ", comme ils affirmaient.
La gauche a voté fêter dans tout le monde au lendemain du plébiscite et ne pas dire la vérité aux masses. Tous applaudissent … la Maison Blanche salue … Merkel devient un peu dure, mais elle accorde tous les points … et la gauche fête.
Voilà la "Nouvelle Gauche" … un rejoint de vieilles recettes du stalinisme et de la social-démocratie. Eux tous devront expliquer. Ou ont-ils peut-être une autre "tactique géniale" pour offrir à la classe ouvrière grecque ?
C’EN EST ASSEZ ! À BAS L'ATTAQUE AUX TRAVAILLEURS ET AU PEUPLE GREC DE TSIPRAS, MERKEL, OBAMA ET LE FMI!
LA SORTIE DE LA CRISE EST DANS LES RUES !
QUE LES BANQUIERS ET LES MULTINATIONALES GRECQUES PAIENT LA CRISE AVEC L'UE ET LE FMI!
DISSOLUTION DU PARLEMENT DE LA TROÏKA ET DU GOUVERNEMENT DES BANQUIERS PARASITES DE LA GRÈCE!
QU’ILS EN AILLENT TOUS !
GRÈVE GÉNÉRALE!
DESCENDONS AUX RUES, À LUTTER! IL N'Y A RIEN À FÊTER!
DEHORS MAASTRICHT, LE FMI ET LA "NOUVELLE GAUCHE"!
ILS SONT UNE FRAUDE
POUR L'UNITÉ DE LA CLASSE OUVRIÈRE EUROPÉENNE!
L'attaque de Merkel et de Tsipras doit être arrêté à Berlin, à Madrid, à Paris, et en soulevant les peuples oppressés de l’Est, car c’est dans le "miroir" de cette classe ouvrière et dans ses conditions très pauvres de vie que la classe ouvrière de l'Europe impérialiste doit se regarder.
LA LIBÉRATION DES TRAVAILLEURS, SERA UNE ŒUVRE DES TRAVAILLEURS EUX-MÊMES!
Place à la Grèce révolutionnaire des conseils des ouvriers et de soldats!
Contre l'Union Européenne des puissances impérialistes... Pour les ÉTATS-UNIS SOCIALISTES D'EUROPE!
La crise de direction de la classe ouvrière grecque et européenne se résume à ce que celle-ci a eu une surabondance de directions traîtres. Les chocs décisifs entre les classes sont déjà ici. La situation pré révolutionnaire grecque a été ouverte en 2008. Aujourd'hui nous voyons ses chapitres décisifs. Seulement en combattant pour unir les ouvriers grecs avec la classe ouvrière européenne et en collaborant pour que ceux-ci mettent sur pied les organisations aptes au combat, on pourra avancer à mettre sur pied une direction révolutionnaire. De cela s’agit la lutte pour les conseils des ouvriers et des soldats et les milices ouvrières, avec représentants de toutes les classes oppressées de la société.
Là, dans les organismes de double pouvoir des masses, sera à l'ordre du jour la mise sur pied d'une direction révolutionnaire, qui surgira seulement comme expression d'un combat international des forces révolutionnaires de la IVe Internationale contre les liquidateurs de la révolution socialiste.
Devant la grave crise politique et le krach, le plus faible chaînon de la chaîne de domination impérialiste de l'Europe, qu’est la Grèce, menace de briser de nouveau
Ces années les directions traîtres ont désorganisé mille et une offensives de masses en Grèce et en toute l’Europe, comme nous l'avons vu dans les montées prérévolutionnaires dans l'État espagnol, les occupations d’usines et la révolte des immigrants en France dans 2009/2010, dans les grèves générales de la Belgique et du Portugal, dans le soulèvement à Tottenham en Angleterre, dans la lutte de la classe ouvrière et de la jeunesse allemande contre les mouvements proto fascistes, dans la dure résistance de la classe ouvrière italienne contre les plans d'austérité, et dans des centaines de soulèvements de l'Europe de l'Est, dès Géorgie en Ukraine, et d'Ukraine en Kirghizistan d'Eurasie.
Les directions traîtres ont créé et créent les pires conditions à la classe ouvrière européenne pour sa bataille. D'abord elles ont contenu la première grande vague de 2009/2011, l'année où commençaient les énormes processus révolutionnaires au Maghreb et au Moyen-Orient, dans les zones d'influence de leurs puissances impérialistes. Et une fois que ceux-ci ont été écrasés, l'impérialisme va pour la Grèce, et demain ira définitivement pour toute la classe ouvrière européenne.
En Grèce, comme en Ukraine, se livrent deux grandes batailles de la classe ouvrière mondiale. L'impérialisme, d'ensemble, concentre ses forces pour écraser ces deux foyers révolutionnaires. S’il ne le fait pas, ces foyers risquent de se propager et d'incendier toute l’Europe, à l'une et l’autre côte du Rhin, aussi bien dans l'occident impérialiste que dans l'orient européen oppressé.
Le dernier mot n'est pas dit. Celui-ci ne se dira pas en racontant les votes dans les quartiers ouvriers, mais en organisant les luttes dans les usines, avec les immigrants, avec la jeunesse rebelle et avec les soldats ras. Là-bas réside l'avenir de la Grèce et l'avenir de la révolution européenne.
Disons-le d'une fois pour toutes. Le prolétariat grec a seulement des intérêts communs avec la classe ouvrière européenne et mondiale. Sans cette pré-condition il ne pourra donner aucune lutte décisive. La rupture avec le gouvernement de Syriza devient indispensable.
Les premières batailles de la lutte contre le pacte Merkel-Tsipras ont commencé. Quand nous publions cette déclaration les premiers chocs se produisent contre le parlement de la Troïka et les pirates de la bourgeoisie grecque. Les travailleurs du transport et les fonctionnaires sont déjà en débrayages et ils appellent à entourer le parlement aujourd'hui. Le Parti Communiste qui dirige la central syndical PAME, qui appelait au vote nul dans le plébiscite, se plaçant comme "alternative de gauche" à Syriza, a maintenant la chance de démontrer s’il lutte réellement pour un gouvernement des travailleurs ou s’il est train de mettre sur pied une nouvelle imposture pour la classe ouvrière.
Le KKE et ses syndicats ont eu toute la chance d’appeler à vaincre le plébiscite, en lui opposant non la loufoquerie d'un vote nul, mais une lutte décidée des syndicats et la classe ouvrière contre Syriza, celui qui depuis longtemps applique le plan de faim de la Troïka. La bureaucratie staliniste des syndicats a aussi empêché de pouvoir donner une réponse au piège du plébiscite dans les rues. Eh bien, maintenant il y a trop de conditions pour le faire.
Un appel à un congrès national des syndicats et des organisations ouvrières, à mettre sur pied des comités d'entreprise, de chômeurs, d'approvisionnement, ouvrirait une nouvelle perspective pour les exploités de la Grèce et mettrait à l'ordre du jour un appel à tous les travailleurs européens pour coordonner un combat commun contre l'Europe impérialiste de Maastricht.
Les vieux Parties Communistes Européens sont partie aussi des déchets qui composent cette "Nouvelle Gauche", et jouent un rôle fondamental dans la division de tâches à l'intérieur de la même. Aujourd'hui ils sont le grand obstacle pour ouvrir une perspective révolutionnaire. Retranchés comme une bureaucratie dans les syndicats, ils ont mené la classe ouvrière européenne - et grecque en particulier - à mendier les capitalistes qu’ils "modèrent leur ajustement" et qu’ ils "terminent avec leurs plans d'austérité", c’est comme dire au renard de ne pas manger les poules. Ces bureaucraties syndicales ont imposé aux syndicats les pires des prostrations et ont séparé les ouvriers syndicalisés des millions de chômeurs et immigrants.
Le fouet du capital unit de plus en plus tous les secteurs de la classe ouvrière, même les couches ruinées des classes moyennes. Cela arrive déjà en Grèce avec perspicacité. Les masses s'efforcent de rompre déjà les barrages de ses directions. C'est l'une des dernières chances qui ont les masses de la Grèce, et un dur avertissement à tous les ouvriers des puissances impérialistes.
Il faut mettre sur pied les organismes de double pouvoir des masses en lutte!
Il s'agit de lier toutes les masses en lutte. Il n'y a plus de demandes par secteur ou profession de la classe ouvrière qui puissent être obtenues sans vaincre le gouvernement et le pacte de Tsipras-Merkel. Tous les secteurs qui entrent au combat contre le gouvernement doivent mettre sur pied les organismes d'auto organisation et de démocratie directe des masses: les fonctionnaires, les syndicats, les travailleurs des entreprises en crise, les chômeurs, la jeunesse rebelle, la classe moyenne ruinée.
En Grèce, une énorme crise politique a été ouverte. Les directions traîtres veulent empêcher que les masses voient le monstre qui se cache dans les ombres pour qu'elles ne le frappent pas durement : la caste d’officiers de l'armée grecque, membre du généralat de l'OTAN et sa caste de colonels assassins. La demande de comités de soldats, qui empêchent toute répression au peuple, le droit à la syndicalisation et organisation d’eux, et sa participation dans les actions des travailleurs et du peuple et leurs luttes, devienne une question décisive devant la crise politique dans laquelle la Grèce entre.
Dehors les bases militaires grecques du Kosovo!
Aube Dorée et le mouvement fasciste, devant le développement de la crise, appuyés sur les classes moyennes désespérées, recruteront forces à nouveau -encouragés dans l'arrière-boutique par le grand capital- pour attaquer le mouvement ouvrier et les masses en lutte. La mise sur pied d'une milice ouvrière en Grèce est une question de vie ou mort pour les exploités. La jeunesse a été l'avant-garde de cette lutte. Il faut mettre sur pied les comités d'auto défense des travailleurs en lutte avec les ouvriers immigrants, devant toute tentative de la bureaucratie des syndicats de briser dès l’intérieur la lutte des exploités de la Grèce, comme il s’est déjà passé en 2012 dans les combats contre Papandreou.
D'énormes combats de classes se profilent. Le grand capital a donné l'ordre de "guerre civile contre les masses". Personne ne peut continuer de créer des illusions sur un avenir "d’époques de paix sociale et d'harmonie entre les classes". Par-devant, l'alternative est très claire. La bourgeoisie, avec ses gouvernements de collaboration de classe, comme Syriza, vient assoupir et anesthésier les masses, et réprimer violemment son aile gauche. En même temps, le grand capital prépare le fascisme. En Grèce, depuis déjà longtemps celui-ci prend des bâtons et des revolvers pour attaquer les travailleurs.
Où va la Grèce ? À une alternative en fer : À la révolution socialiste, ou au fascisme et la guerre.
COLLECTIF POUR LA IV INTERNACIONAL- FLTI,
intégré par :
Ligue Ouvrière Internationaliste (LOI-CI) – Démocratie Ouvrière, de l’Argentine
Partie Ouvrier Internationaliste (POI-CI), du Chili
Workers International League (WIL), de Zimbabwe
Mouvement révolutionnaire des milices rebelles, de la Lybie
Brigade Léon Sedov, de la Syrie
Comité Révolutionnaire Ouvrier et juvénile pour l’Auto Organisation (CROJA) du Brésil
Ligue Socialiste des Travailleurs Internationalistes (LSTI) du Pérou
Ligue Trotskiste Internationaliste (LTI) de la Bolivie
Ligue Communiste des Travailleurs (LCT) du Venezuela
Groupe Communards, de la Colombie
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