Depuis le Paris soulevé : correspondant  de  " l’Organisateur Ouvrier International"

Le 17 mai 2016

Tous sommes casseurs!

A 14:00 heure la mobilisation et la journée de lutte d'aujourd'hui commençaient. Les premières concentrations qui se formaient étaient celles des syndicats, avec ses globes, drapeaux et voitures de son. 
Chacun avec ses consignes et ses groupes, la mobilisation commençait vers la direction de l'avenue principale qui arrive jusqu'à l'Assemblée Nationale.
Comme nous avancions à la tête de la mobilisation une mer de vêtements noirs, se formait devant de nos yeux. Des milliers de jeunes de visages cachés, comme s'ils se préparaient pour une bataille, ils formaient le plus grand groupement de la mobilisation.
 Quand nous nous approchions des chants et les drapeaux étaient "nous sommes tous causeurs", "soyons ingouvernables", "nous ne sommes pas contre le système, le système est contre nous". On s'écoutait  Paris debout, soulèves- toi!
Plus nous avancions à l'intérieur de la mobilisation, les policiers se voyaient, préparé- eux aussi- pour une bataille. 
N'ont pas même passé 5 minutes de la formation de toute la manifestation que les détestés  "Services d'Ordre " (les troupes de choc des bureaucraties syndicales) séparaient les colonnes ouvrières de la mer de jeunes et indignés de tous les âges.
Peu de drapeaux dispersés des syndicats et de partis dans la tête de la mobilisation restaient, et la police n'a pas tardé à commencer à réprimer. Toutes les rues collatérales étaient clôturées de policiers antiémeutes et des écus de 5 mètres de hauteur. À la première bombe que la police a lancée, des centaines de bouteilles, de pierres, d'ordures ont volé, et  aussi tout ce qui pouvait se trouver devant. De toute façon, la mobilisation restait ferme et à chaque bombe, tentative de détention ou de confrontation avec la police, des dizaines de milliers arrêtaient tous, se retournaient au lieu dans lequel l'incident arrivait et criaient "TOUT LE MONDE DETESTE LA POLICE  ". Et entre des cris de haine quand la police jetait les bombes des gaz lacrymogènes, et les ovations quand une bombe de la fumée s’écoutait tonner, un vitrail en cassant, ou d'une bombe Molotov, de divers groupes couraient à aider les blessés, à distribuer un sérum contre l'effet du gaz et à garantir que la mobilisation ne se dispersait pas.
Tandis que cela passait en tête  de  mobilisation, derrière le cordon des Services d'Ordre faisait de tout pour isoler l’en-tête ce qui a provoqué que beaucoup de personnes même sortaient leurs propres files pour se joindre au groupe qui était devant, ils criaient ": vous êtes des collaborateurs!".
Après deux heures de cette situation, la police a pu embusquer les secteurs les plus combatifs- qui cherchaient quelque chose pour casser l’encerclement et arriver à l'Assemblée Nationale et au cabinet du premier ministre et  elle a réussi à séparer la mobilisation entre les rues collatérales et une place, qui avait clairement été le point choisi par la police pour faire son cercle.
Dans cette place  dizaines et dizaines de bombes sont tombées, en faisant que les manifestants se dispersaient
Il y a eu des dizaines de blessés et de personnes "marquées" à qui empêchent de circuler dans les lieux où des actes politiques sont faits, comme la Place de la République.
Avant et pendant la manifestation dizaines de détentions arrivaient, ceux qui s’ écoulait dans tout le pays entre des combats directs contre la police, paralysies dans les lycées, des grèves dans divers secteurs, paralysies dans la production de mines et d'énergie, les blocus de routes, de blocages dans des ports… tout cela dans la perspective de continuer les jours suivants, jusqu'au 19, jour dans lequel l’ Intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation et aux grèves partielles.
Tout cela, permis et avalisé par l'état d'urgence… Rien de plus et rien moins que l'application de "lois antiterroristes" contre le peuple en flammes.
Ainsi, dans la place où hier parlait d'une "démocratie réelle", aujourd'hui on s'est combattu pour un soulèvement.
Les masses, la jeunesse, les exploités qui ne sont dans aucun syndicat démontrent qu'ils sont mille fois plus loin que les directions de la gauche et des bureaucraties syndicales… Les "casseurs" de Paris montrent le chemin contre ceux-ci.

Nous accompagnerons tout cela depuis la chaleur des luttes.

Correspondant