Buenos Aires, le 15 mars 2014
Stade couvert d’Atlanta

LA RENCONTRE SYNDICALE COMBATIVE S’EST RÉALISÉE


Un secteur de syndicalistes du FIT (IS-PTS), avec le SEOM (Syndicat d’employés et ouvriers municipaux) de Jujuy et les dizaines d'organisations syndicales, de commissions internes et de délégués ont réalisé leur rencontre syndicale.

Le stade d'Atlanta était plein… Malgré le fait que dans les lieux dirigés par le PTS, le MAS et IS (dont certains traversent des luttes très dures) les assemblées pour voter une participation massive de la base dans la Rencontre n’ont pas été garanties. Sinon, et si le Parti Ouvrier, le mouvement des piqueteros, des délégations des usines à « lit chaud », des coopératives qui, comme chez Zanon, fonctionnent "sans patron" avaient y participé, même le stade de football d'Atlanta aurait résulté petit. Comme dans des rencontres antérieures, on a encore une fois perdu une grande occasion d'unir une bonne partie de l'avant-garde ouvrière et combative.

Claudia Pafundi, épouse d’Omar Mansilla, parle en représentation de la Commission de Travailleurs Condamnés, Familles et  Amis de Las Heras
(Congrès Ouvrier du 12 Octobre)

Cependant, s’est fait sentir la présence de la délégation de centaines de travailleurs du SEOM de Jujuy, d'enseignants en lutte, la base des cheminots du train Sarmiento, des dizaines de délégués et d’ouvriers de base avec un mandat d'assemblée, tels que ceux de Paty, d’ACINDAR et des pétroliers d'INDUS de Las Heras.

Devant la banqueroute et la crise historique de la bureaucratie syndicale, et devant l'attaque brutale du gouvernement, Wall Street et les compagnies pétrolières, le Front de Gauche a toujours une dette avec les travailleurs : mettre sur pied un FRONT DE TRAVAILLEURS pour ouvrir le chemin à la GRÈVE GÉNÉRALE.
De la même manière qu’il a fait le 19 et le 20 décembre, le FIT – dont les courants se mettent d’accord sur le partage des sièges qu’il a obtenu au parlement-, par en bas il continue malheureusement à diviser l'avant-garde ouvrière; et cela parce qu'il promet que la catastrophe que la classe ouvrière argentine subit sera résolue à travers des luttes de pression sur les institutions du régime bourgeois et par des lois issues du parlement. Cette politique social-démocrate, mille fois essayée dans l'histoire, mènera au meilleur secteur de l'avant-garde à une impasse. Ou à soumettre ce secteur, depuis chacun des partis qui composent le FIT qui joue le rôle de contention par la gauche, aux différentes ailes de la bureaucratie syndicale.
Il y a des conditions plus que suffisantes pour conquérir un CONGRÈS OUVRIER NATIONAL de travailleurs employés et chômeurs avec délégués avec un mandat de base pour mettre debout toute la classe ouvrière.
Pour les organisateurs de la Rencontre il n'y avait pas de "consensus" sur cette motion présentée par Democracia Obrera. Nous étions face à une Rencontre où il n’y avait pas des délégués avec un mandat de base; une rencontre où la base délibère seulement et les dirigeants conviennent et résolvent tout par le haut. 


Les enseignants de la région de Buenos Aires dans les rues faisant face à l’attaque du gouvernement répressif et laquais de Scioli et Kirchner
Parlons clair : aucun ouvrier en lutte, comme ceux des usines Liliana, Valeo, Kraft, etc., voterait contre faire un Congrès de ceux qui luttent, de ceux qui font face à la bureaucratie syndicale et à la dure attaque du gouvernement et des capitalistes. Les dirigeants ouvriers combatifs dans leurs expositions déclaraient que ces ouvriers en lutte n’étaient plus seuls. Mais comme dans cette rencontre on n’a pas voté d’établir une Coordinatrice de Lutte, le lendemain de la rencontre on continue de se battre chacun de son côté dans son secteur de travail. On a finalement voté des mesures générales, telles que la solidarité envers la grève des enseignants, la répudiation à la bureaucratie syndicale, la solidarité avec les travailleurs de Las Heras, mais aucun chemin concret pour conquérir cela. La lutte pour la coordination concrète et effective n'a pas eu lieu à cette rencontre.  

Le gouvernement, les patrons et les capitalistes ont déclaré la guerre contre les travailleurs avec des prisonniers, des poursuivis, un vol phénoménal au salaire, avec l'appui complice des traîtres de la bureaucratie syndicale, et maintenant avec les paritaires par décret ils veulent briser l’héroïque grève des enseignantes. Ici il n’y aura aucun "parlementarisme chaud", il n’y aura qu’une brutale attaque contre les travailleurs de la part de toutes les institutions de l'état bourgeois. Tandis que la bureaucratie syndicale ferme les yeux, le gouvernement se prépare à écraser la grève des enseignants avec des briseurs de grève, des punteros patronaux (les chargés de gérer les affaires salles des partis patronaux dans les quartiers, NduT) et des groupes de choc durs. Le gouvernement appelle à ouvrir les écoles avec les directeurs et les parents. Il appelle à briser la grève, il ne va pas hésiter à utiliser la maudite police. Établir une coordinatrice de tous ceux qui luttent avec les enseignants, conquérir LA GRÈVE GÉNÉRALE TOUT DE SUITE ce n'est pas une "musique de l'avenir", c'est un cri du présent pour qu'ils ne battent pas les enseignants. "Las Heras ce n'est pas seulement Las Heras", c'est une attaque qu'ils lancent contre tout le mouvement ouvrier.

Il n'y aura pas de courant syndical combatif en Argentine s’il n'est pas prêt à reprendre le chemin du classisme, du Cordobazo et la geste de la révolution du "qu’ils s’en aillent  tous" de 2001

Il n'y aura pas de courant syndical combatif s’il ne dit pas la vérité aux travailleurs qui, pour conquérir la plus petite des revendications, devront attaquer et mettre en question la propriété des capitalistes, des banquiers et l'impérialisme qui pillent la nation. Il n'y aura pas de courant syndical combatif s’il n'appelle pas à rompre avec la Loi d'Association Professionnelle et à rendre le dos au Ministère de Travail, et s’il ne lutte pas pour expulser toute la bureaucratie syndicale pour conquérir l'indépendance des organisations ouvrières de l'état. La classe ouvrière brésilienne a démontré comment on bat la bureaucratie syndicale de la CUT et du PT qu'elle a expulsée de ses rangs avec ses actions de masses, et a aussi répudié ceux qui ont signé des accords honteux avec la patronale comme chez General Motors de San Jose dos Campos. C'est le chemin qui doit suivre la classe ouvrière argentine!

Les ouvriers de Paty prennent la parole dans la plénière de la Rencontre Syndicale Combative

Il n'y aura pas de courant syndical combatif s’il ne fait pas face au gouvernement bolivarien de Kirchner qui, aussi bien que celui des Chavez-Maduro, les frère Castro et Morales, avec leurs alliés du TLC, sont dans l'avancée d'étrangler la lutte anti-impérialiste de la classe ouvrière latino-américaine et de livrer le Cuba socialiste à Obama et l'impérialisme.
La classe ouvrière a besoin d'une nouvelle direction révolutionnaire qui unisse la classe ouvrière du MERCOSUR pour présenter bataille aux multinationales, qui combatte pour libérer les prisonniers des entreprises pétrolières à Las Heras, qui subissent la même attaque que les lutteurs anti-impérialistes emprisonnés à Guantanamo, les prisonniers palestiniens dans les prisons du sionisme et dans tout le monde.
Qui dénonce que le Forum Social Mondial a soumis la classe ouvrière nord-américaine à Obama, le boucher impérialiste, et qui fasse face à la restauration capitaliste à Cuba qui fortifie les yankees et les puissances impérialistes de l'Europe pour attaquer tous les travailleurs nord-américains et toute la classe ouvrière de l’Amérique Latine.


Walter Montoya, dirigeant de Democracia Obrera, présente la motion à la rencontre

La classe ouvrière chilienne, péruvienne et brésilienne maintient une dure lutte de résistance. Le Forum Social Mondial a soumis la classe ouvrière internationale à ses bourreaux, a soutenu les génocidaires Kadhafi et Al Assad au Moyen-Orient, il a soutenu les plans "anti-austérité" qui ont mené la classe ouvrière européenne à la catastrophe. Il soutient Obama et les boli-bourgeoisie du continent.

Soit la classe ouvrière argentine soude son unité avec ses frères de classe du Cône Sud, soit elle subira de durs échecs, tels qu’a subi la classe ouvrière de la  Bolivie où la COB est devenue un appendice du gouvernement de Morales – de même que Calo et Yasky ont fait avec la CGT et la CTA en les soumettant à Kirchner-, ou tels qu’au Venezuela où l'UNT a été soumise à Maduro qui aujourd'hui prend la tête de l'attaque du FMI qui impose une catastrophe et la famine aux masses.

La gauche réformiste veut faire croire aux travailleurs qu’avec des luttes de pression syndicale, des lois du parlement, et la pression sur le Ministère de Travail et sur la Justice la victoire sera conquise… Et cela aux moments où l'impérialisme, ses gouvernements et les régimes veulent tout prendre pour sortir de leur crise et banqueroute … Pendant les "jours de fête" tels que le 1er Mai, ils parlent de "socialisme", mais tous les jours ils taisent que sans le triomphe de la Révolution Socialiste il n'y aura pas de solution aux problèmes pressants des exploités … Naturellement, la rencontre le démontre que pour ses organisateurs la lutte anticapitaliste et la révolution doivent être très loin des rencontres combatives organisées par une partie de la direction du FIT; cela est très grave, parce qu'il faut préparer la classe ouvrière pour le krach, de durs combats et des attaques violentes et physiques du gouvernement contre la classe ouvrière (des attaques comme celle qu’aujourd'hui ont lancé contre la grève des enseignants) et non pour "plus de démocratie" comme rêve la direction du FIT.
Il faut reprendre l'internationalisme militant de la classe ouvrière argentine, aux moments où ses ennemis se réunissent dans la CELAC, l'UNASUR, etc., et ils sont coordonnés pour lancer sous la conduite de Wall Street une très dure attaque contre la classe ouvrière latino-américaine.
Un nouveau mouvement ouvrier en Argentine doit lutter sous les drapeaux de l'antiimpérialisme. Il faut mettre debout  la classe ouvrière pour revenir sur les traces du Cordobazo et de la révolution de 2001, pour qu’elle fasse partie de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière mondiale. Parce que l'Argentine sera Socialiste ou sera une colonie!
Voilà le programme avec lequel les trotskistes nous luttons pour regrouper la classe ouvrière sous une direction révolutionnaire qu’elle n’a pas encore et qu’elle mérite. Des milliers de jeunes et d'ouvriers combatifs seront formés non par les conditions des époques de paix, mais sous les conditions d'une féroce guerre de classes déclarée par les exploiteurs. Le choix entre la réforme et la révolution est toujours l'alternative la plus concrète et immédiate pour l'avant-garde ouvrière combative.

Walter Torres
Miguel 
Noelia 
Pour la direction nationale de la Ligue Ouvrière Internationaliste-Quatrième Internationale
LOI-CI Democracia Obrera