23/04/14

LE CUBA Appuyés sur l'étranglement de la révolution latino-américaine et sur un pacte avec Obama, les nouveaux riches du PCC sous le commando des frères Castro, ils avancent vers la consolidation de la restauration capitaliste

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Ils votent la "Loi d'investissements étrangers" pour donner le feu vert à
l'impérialisme dans l'île

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De la main d'Obama et la CELAC, les frères Castro consolident la restauration capitaliste et mettent l'île à une pleine disposition des multinationales pour faire des affaires en exploitant des ouvriers avec salaires de 20 dollars


Après la réunion de la CELAC à La Havane fin de janvier, aussi bien les gouvernements "bolivariens" que ceux du TLC ont redoublé leur offensive contre les masses exploitées. Sous le commando du FMI et de Wall Street, Maduro au Venezuela, Kirchner en Argentine, Evo Morales en Bolivie, déchargent tout le poids de la crise mondiale sur les masses avec inflation, dévaluation, salaires de faim, massacres et répression, prisonniers politiques, "une loi antigrève" et la pire des misères. Le massacre contre la résistance colombienne est approfondi à l’ombre des dénommées "négociations de Paix" de La Havane où le gouvernement d'Uribe-Santos consolide le vrai pouvoir en Colombie : les bases militaires yankees. Cela est l'escroquerie de la "révolution bolivarienne" !
Le chapitre principal de cette offensive pro -impérialiste a lieu, paradoxalement, dans le cœur de la révolution socialiste latino-américaine : le Cuba.
Là les frères Castro, cette bolibourgeoisie des nouveaux riches du PCC, ont fait un pacte avec Obama pour terminer d’imposer un Cuba capitaliste et appliquer un grand échec à la classe ouvrière et aux masses du continent. Ils cherchent à ne pas laisser de traces de l’idée que pour conquérir le pain, la terre et l'indépendance nationale il faut mener au triomphe la révolution socialiste en expropriant l'impérialisme et la bourgeoisie native comme la classe ouvrière et les paysans pauvres ont fait dans l'île en 1959.
Fin mars, l'Assemblée Nationale Cubaine -une grotte de nouveaux restaurateurs riches ennemis de la révolution socialiste- a approuvé à l'unanimité la "Loi d'investissements étrangers" qui ouvre de manière définitive l'île à la voracité des multinationales et à l'impérialisme. Selon les nouveaux gusanos de l'île, "l'objectif de la norme est d'attirer des capitaux à Cuba pour moderniser des secteurs d'énorme inefficacité productive comme le secteur agricole." Le gouvernement a dit qu’il a besoin d’investissements de jusqu'à US$ 2.500 millions annuels devant l'asphyxie et la décadence à laquelle il a porté les forces productives avec le processus de restauration capitaliste, qui depuis les années ‘90 détruit la réforme agraire conquise par la révolution de l’année 1959.
Les médias bourgeois annoncent que "La législation exonère les entreprises étrangères de l'impôt sur les utilités pendant huit ans, et ce n’est qu’après qu’ils commenceront à payer une taxe de 15 %. Elles seront même libérées de cette charge fiscale si elles réinvestissent leur bénéfice dans l'île." Pour cela "Le gouvernement a promis une sécurité aux capitaux pour éliminer le fantôme des expropriations réalisées dans les années ‘60."
La nouvelle protobourgeoisie castriste, qui a déjà le droit d'héritage et de propriété privée, qui depuis des années  s'enrichit dans les "entreprises mixtes" avec les multinationales, maintenant pour se consolider comme nouvelle classe possédante, garantit à l'impérialisme des pleins droits d'affaires et d'investissement.
La nouvelle bourgeoisie cubaine, soumise à l'impérialisme, ne peut pas faire une accumulation de capital et une ronde d'investissements qui récrée un fort cycle d'affaires. La productivité du travail à Cuba est par terre et le castrisme veut résoudre ce problème en terminant de consolider la restauration capitaliste, en ouvrant complètement l'île à l'impérialisme et ainsi essayer d'imposer un régime de domination stable qui vaincra définitivement les masses.
Avec le krach frappant au Venezuela, à Cuba l'importation de marchandises et de pétrole est de plus en plus troublée. C'est que l'ALBA n'est pas "des peuples" mais du FMI. L'Assemblée Nationale vote l'ouverture totale en livrant l'île au capitalisme définitivement avec les multinationales s'installant sans payer d'impôts, ni de royalties, elles ne seront pas sous le "contrôle de l'état" ni rien : un vrai paradis pour les capitalistes et un enfer pour la classe ouvrière.
L'impérialisme "apporte des entreprises et des investissements" à Cuba et le castrisme garantit un contrôle serré, policier, d'une classe ouvrière avec des salaires de 20 dollars à laquelle il a imposé déjà 500 mille licenciements "… la 'libre embauche' ne sera pas autorisée. Cela signifie que les entreprises étrangères ne pourront pas recruter des travailleurs librement, mais elles devront le faire à travers des entités d’embauche de l'État cubain". Ainsi le PCC, ces parasites qui ne produisent rien, sera le contremaitre qu'avec ses baïonnettes et son régime de terreur sur les masses "facilitera l'engagement et les salaires seront négociés", avec le but que "les entreprises soient efficientes et les travailleurs se sentent plus stimulés".
En échange, suivant le style de la restauration capitaliste en Chine, le castrisme exige seulement avoir un membre -ses enfants et ses héritiers de la FJC (Fédération juvénile communiste)- dans les directoires des multinationales. Cela et les affaires liées à la vente des intrants et de la matière première pour les multinationales qui s'installeront à Cuba sont les affaires des "Entrepreneurs Rouges" de la nouvelle bolibourgeoisie castriste.

La métamorphose de l'ex-bureaucratie castriste : d'affirmer "pas tout ce qui appartient au socialisme est bon et pas tout ce qui appartient au capitalisme est mauvais" à proclamer : "vive le capitalisme!"
L'actuel saut définitif dans l'imposition de la restauration capitaliste à Cuba, le castrisme peut le donner sur la base de : l'expropriation définitive de la révolution ouvrière et paysanne dans le continent américain sous l'escroquerie de la "révolution bolivarienne" et le "socialisme de marché" du Forum Social Mondial; d'avoir été la garantie avec Chavez de la soumission du secteur plus combatif du prolétariat nord-américain au "démocratique" Obama; et d'avoir été une pièce fondamentale dans l’encerclement de la révolution du Nord de l'Afrique et du Moyen-Orient, notamment du génocide en Syrie. La restauration capitaliste à Cuba fait partie des coups contre-révolutionnaires, comme le génocide en Syrie, les massacres en Chine et la défaite de l'avant-garde révolutionnaire en Grèce, que l’impérialisme nécessite imposer et généraliser pour créer les conditions pour sortir du krach mondial qui a éclaté en 2008.
Contre tout ce que les renégats du trotskisme, qui appuient le castrisme, affirment quand ils parlent du commencement de la restauration capitaliste à Cuba, les trotskistes nous affirmons que nous sommes devant la culmination de ce processus auquel l'utopie réactionnaire de la politique stalinienne du "socialisme dans une seule île" a conduit. Celle-ci a été la pseudo théorie pour appliquer le programme castro-stalinien de contre-révolution mondiale en soutenant dans le continent américain la politique de "coexistence pacifique" de Moscou avec l'impérialisme à la sortie de la IIe Guerre Mondiale.
Le Cuba sous la direction castriste est devenu une sorte de "Mur de Berlin" (en référence à celui que le stalinisme a levé à la sortie de la IIe Guerre Mondial pour empêcher le triomphe de la révolution socialiste dans toute l’Allemagne et l’Europe) en Amérique pour empêcher que la révolution socialiste s'étende au reste du continent et notamment à l'intérieur de l'impérialisme nord-américain. Fidel Castro a conduit à l'échec toutes les révolutions dans le continent dans les ‘60, ‘70, ‘80, sous le cri de : "il ne peut pas y avoir un nouveau Cuba dans le continent" et pour le "socialisme par la voie pacifique" qui a fini par étrangler les masses révolutionnaires, noyées dans le sang.
En 1989 le stalinisme livrait les états ouvriers à l'impérialisme en restaurant le capitalisme dans l’URSS, dans la Chine et dans l’Est européen. Cela a signifié une grave défaite pour le prolétariat mondial et un dur coup contre-révolutionnaire contre les masses de l'île où à ce moment-là le capitalisme n’a pas pu être restauré grâce à la résistance héroïque des masses cubaines et le combat des exploités Latino-américains. Mais cela a signifié un dur coup contre les masses cubaines et l'imposition contre-révolutionnaire de ce qu’on a dénommé "Période Spéciale". Le Cuba ne faisait plus le commerce avec l'URSS et cela a imposé des conditions de misère extrême. La bureaucratie castriste a utilisé cet encerclement de la restauration dans l’URSS, le blocage yankee et les énormes souffrances que le peuple cubain a courageusement résistées, pour commencer avec ses mesures pro-restauration, telles que la réforme constitutionnelle, la double monnaie, les entreprises mixtes, etc. Tandis qu’elle trahissait la révolution mondiale, elle enfonçait le Cuba dans la banqueroute avec ses mesures pro-restauration.
Le pronostic de la IVe Internationale pour les états ouvriers sous des directions stalinistes a réussi à toutes les épreuves de l'histoire "(…) ou la bureaucratie devient de plus en plus l’organe de la bourgeoisie mondiale à l'intérieur de l'État ouvrier, abat les nouvelles formes de propriété et recommence à enfoncer le pays dans le capitalisme; ou la classe ouvrière écrase la bureaucratie et ouvre le chemin vers le socialisme." (Programme de Transition, 1938).
Avec la révolution latino-américaine, qui a éclaté au début du XXIe siècle, expropriée et dehors de la scène et avec les coups de la crise mondiale impérialiste ouverte en 2008, le castrisme pro-restauration conquiert les conditions pour devenir une nouvelle bolibourgeoisie appuyée sur le marché régional capitaliste qu’est l'ALBA avec ce qu’elle a fini de détruire le monopole du commerce extérieur. En 2011, le congrès de la FJC vote les linéaments pour donner les coups de griffe restaurateurs finaux et il scelle le pacte contre-révolutionnaire Obama -Castro béni par le Vatican.
Les nouveaux riches du PCC ont dans l'île leur slogan pro-restauration qui dit "pas tout ce qui appartient au socialisme est bon, et pas tout ce qui appartient au capitalisme est mauvais". Maintenant même pas ils soutiennent cette farce : le castrisme et son Assemblée Nationale ont proclamé à Cuba : "vive le Capitalisme!"

Les renégats du trotskisme, toujours aux pieds du castrisme, hier, aujourd'hui et toujours
Différents courants des renégats du trotskisme ont écrit des positions face à la "Loi d'investissements étrangers" à Cuba. Par exemple les membres du FIT (Front de Gauche et des Travailleurs) de l'Argentine essaient d'expliquer l'inexplicable de leur soumission aux frères Castro en affirmant qu'il s'agit d'une "bureaucratie antidémocratique" qui commence maintenant à donner des pas dans le sens de la restauration capitaliste. Une falsification complète de ceux qui soutiennent le castrisme par la gauche.

 Le PTS de l'Argentine, qui a reçu un prix à La Havane par un film documentaire (le stalinisme n’a jamais donné de prix aux trotskistes, plutôt il les a massacrés), affirme que le problème de la nouvelle Loi réside en ce qu’elle n’a pas été votée de manière démocratique  et qu’elle « constitue le plus clair essai des dernières décennies d’avancer vers la restauration capitaliste ». Ainsi le PTS fait une réédition la politique du Mouvement au Socialisme (MAS) des années '80 qui affirmait que la solution à Cuba était " Socialisme plus démocratie". Cela est une utopie réactionnaire de servants du castrisme. C'est qu'à Cuba la classe ouvrière ne pouvait ni ne peut pas conquérir sa démocratie sans vaincre, avec des méthodes de guerre civile, la (à cette époque-là) bureaucratie castriste, en imposant ainsi la révolution politique.
C'est un cynisme incroyable celui d’exiger de la "démocratie" à la restauration capitaliste, mais évidemment, pour ces castristes timides, le PCC serait une "bureaucratie" –à laquelle il faut exiger des libertés démocratiques - qu'essaie d'avancer dans la restauration capitaliste et il ne serait pas une nouvelle bolibourgeoisie agent d'Obama et du Vatican qui a détruit l'état ouvrier. Les définitions "erronées" du PTS devant la question cubaine sont les justifications "théoriques" de sa soumission et sa capitulation au castrisme restaurateur.
C'est l'autre visage de ceux qui ont soutenu le castrisme pendant des décennies en le légitimant par la gauche comme la LIT-CI, courant qu’a défini le castrisme comme un courant "jacobin" de la révolution latino-américaine. Aujourd'hui, au contraire du PTS et le PO, la LIT affirme que la restauration capitaliste a déjà eu lieu dans les années ‘90. Par conséquent depuis cette décennie ce courant a cessé de défendre les conquêtes de la révolution cubaine, en laissant les mains libres au castrisme pour qu´il termine de détruire l'état ouvrier. Aujourd'hui elle affirme qu'à Cuba, devant le gouvernement bonapartiste, ce qu'il faut faire c’est une "révolution démocratique dans le régime".
Les renégats du trotskisme jonglent pour essayer de soutenir le castrisme dans le moment de plus grande offensive contre-révolutionnaire, mais ces deux positions, (celle qui dit que la restauration s’est consommée dans les années ‘90 et celle qui affirme qu’elle commence à peine) sont unies par un même point : elles se refusent à lutter pour une nouvelle révolution socialiste à Cuba.

La classe ouvrière mondiale doit battre la restauration capitaliste à Cuba.
Il faut une nouvelle révolution socialiste dans l'île comme part de la révolution socialiste dans le continent américain
Pour que l'île ne devienne pas une colonie de l'impérialisme yankee ce qu’il faut faire c’est une nouvelle révolution socialiste qui écrase l’avancée restauration capitaliste, qui exproprie les multinationales et les nouveaux riches du PCC, les hôtels de luxe, les multinationales dans le nickel, les entreprises hydroélectriques etc. pour recommencer à conquérir l'indépendance nationale et la révolution agraire détruite par la restauration capitaliste, ainsi que le monopole du commerce extérieur.
Les revendications d'augmentation du salaire, à bas les licenciements, à bas la double monnaie avec laquelle le castrisme s'enrichit et les ouvriers nous mourons de faim, dehors le plan privatiste dans l'éducation et la santé, ce sont le moteur de la lutte des travailleurs et des exploités Cubains et pour écraser la restauration.
Pour cela il faut démolir le régime policier du PCC qui avec ses "Comités de Défense de la Révolution" (CDR) de délateurs et répresseurs imposent la terreur et le contrôle total des travailleurs pour empêcher toute manifestation. Les CDR définissent ceux qui travaillent et ceux qui non, ceux qui peuvent étudier aux universités et ceux qui restent dehors. Celui qui critique ou se manifeste en désaccord, les CDR le mettent en prison ou lui imposent la prison à domicile.
La mise sur pied de syndicats indépendants, des comités d’usine, des comités de soldats et des conseils ouvriers armés pour conquérir la démocratie des travailleurs, est intimement liée à vaincre le PCC, sa caste d’officiers des Forces Armées et ses CDR avec les méthodes de la guerre civile et de la révolution prolétarienne.
Ce sont ces conseils ouvriers et paysans ceux qui, en faisant face au castrisme, garantiront la légalité des partis qui luttons pour la révolution socialiste et contre la restauration capitaliste. Ce sont ces conseils ouvriers et paysan ceux qui lutteront jusqu'à la fin pour la liberté de tous les prisonniers politiques.
À Cuba il faut une deuxième révolution socialiste, dont le caractère international réside en ce qu’elle ne triomphera intègre et effectivement que comme partie de la révolution socialiste en Amérique latine et fondamentalement à l'intérieur des États-Unis, question contre ce que le castrisme a conspiré dès 1959. Hors les PC de toutes les organisations ouvrières du continent! À bas l'escroquerie de la "révolution bolivarienne" et le FSM!
La classe ouvrière mondiale doit vaincre la restauration capitaliste à Cuba! À bas la farce de la "révolution bolivarienne" des laquais du FMI! À bas le Pacte Obama-Castro béni par le Vatican! Hors l'impérialisme et ses bases militaires de Guantanamo et de tout le continent!
Il faut exproprier les parasites impérialistes, le capital financier de Wall Street et toutes les multinationales!
Pour les États-Unis Socialistes de l'Amérique du Nord, du Centre, du Sud et du Caraïbe!
Pour mener au bout ce programme il faut refonder la IVe Internationale de 1938 et le courant de l'Opposition de Gauche qu'à Cuba dans les ‘30 a essayé d'organiser un parti internationaliste. Cet effort a échoué puisque l'opportunisme l'a tronqué et plus tard les usurpateurs du trotskisme ont appelé les partis de la IVe Internationale à se dissoudre dans les PC en détruisant le mouvement révolutionnaire international.
Tous les renégats du trotskisme ont déserté de la bataille pour la révolution politique à Cuba et les ex-états ouvriers, en reniant de construire un parti de la IVe Internationale à Cuba. Ils ont tous fini par proclamer Castro comme un "révolutionnaire jacobin" et le "plus grand dirigeant de la révolution socialiste latino-américaine" et maintenant ils regrettent qu’il n’y existe pas  d’ «organisation révolutionnaire».
Malgré tout cela, à Cuba il y a un mouvement qui résiste toujours et qui essaie de s’organiser et de se mettre debout dans les usines et dans les prisons. Pour cela, le dernier mot n'est pas encore dit, l'impérialisme doit terminer de coloniser le Cuba et le prolétariat mondial a des batailles à livrer. La classe ouvrière et les paysans cubains et de tout le continent ont besoin et méritent la IVe Internationale refondée, le parti de la révolution socialiste mondiale.

AV pour le Comité de Rédaction